je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mardi 24 janvier 2017

Yasmina Reza :Babylone

     Babylone de Yasmina Reza a été récompensé par le Prix Renaudot 2016. L'auteure de pièces de théâtre savoureuses, comme Art , a choisi d'écrire ici un roman. Et pour le plus grand plaisir de ses admirateurs, elle y conserve le style théâtral et les thèmes qui lui sont chers.
     Le lecteur retrouve les portraits de bobo parisiens et de leurs soirées bien arrosées,  leurs conversations pseudo intello-bio-politiques et leurs échanges mi profonds mi absurdes autour du vide de leur existence finalement banale.
     L'héroïne, Elizabeth, a la soixantaine et le blues qui va avec. La jeunesse est partie pour toujours, et l'idée du  plus jamais, l'angoisse fort le matin.
     Avec son mari elle habite un appartement de banlieue parisienne et décide d'organiser une fête du printemps avec ses amis et collègues et aussi les voisins du dessus.
     Un couple un peu atypique, lui Jean-Lino, un homme sensible et gentil, peut-être trop et qui fait tout pour se faire aimer. Mais il a du mal, même auprès du petit-fils de sa femme, qui n'est pas le sien. Même avec son chat avec lequel il déploie beaucoup de patience et d'abnégation.
     Son épouse, Lydie est une flamboyante rousse, chanteuse dans des bars de jazz, qui lit à l'occasion dans les lignes de la main et qui est surtout bio à fond.
     Voilà une fête printemps, plutôt réussie dans l'ensemble malgré certaines discordances, certaines réflexions. Et puis au milieu de la nuit, Jean-Lino f'rappe à la porte de l'appartement d'Elizabeth, il vient d'assassiner sa femme. La nuit va se poursuivre dans le drame et le burlesque comme sait si bien le faire l'auteure.
      Autour de thèmes profonds, comme la vieillesse et le temps qui passe, le couple et la mortelle habitude ainsi que les actes irréversibles, Yasmina Reza crée une histoire qui reste malgré tout dans le superficiel.
      Les propos sur l'existence, les regrets, même s'ils sont justes restent des propos sans profondeur.
      Alors on peut penser que dans une pièce de théâtre, il y aura du tonus dans ces répliques, on est ici dans une lecture, une certaine réflexion.
      Or ça ne vient pas et on s'ennuie un peu. La deuxième partie du livre, quand le meurtre a été commis aurait pu être la source d'un rebondissement mais non, quant à la fin...
Yasmina Reza - Babylone - Editions Flammarion - 224 Pages - 20 €      


mercredi 18 janvier 2017

Ivan Jablonka : Laëtitia

       Lauréat du Prix Médicis 2016, l'auteur est  historien et sociologue. Son livre est un témoignage douloureux et aussi un hommage rendu aux femmes, aux petites filles qui restent à jamais victimes des hommes et de la vie.
       Même si le livre fait l'objet d'une récompense littéraire, et il le mérite, il n'est pas un roman. C'est un genre à part, mais qui se lit sans reprendre son souffle tellement l'histoire bouleverse.
       C'est un fait divers glaçant, et pourtant il n'a rien de divers, l'auteur en fait un marqueur de notre époque, une page d'histoire qu'il interroge.
        C'est l'histoire de Laetitia Perrais qui un matin d'hiver la route de Meilhon, un délinquant récidiviste, marginal. Sa vie baigne dans l'alcool et la drogue. Leur rencontre va réveiller la haine et la frustration au plus profond de lui.
        Il la tuera avec un acharnement au-delà de l'humain après lui avoir fait subir les pires actes de barbarie.
        Le président de la République de l'époque, s'empare de l'affaire pour servir ses intérêts et tacler la justice.
        Les journalistes s'en servent pour alimenter leur presse quotidienne.
            Mais la jeune Laetitia, est ici le symbole de toutes les enfances détruites. Avec sa sœur jumelle, elle naît entre une mère dépressive et inconséquente et un père alcoolique et violent avec la mère.
           Un foyer qui explose dans une pauvreté intellectuelle et sociale. Placées toutes les deux en foyers puis en famille d'accueil, elles sont pris en charge par un couple très aimant. 
           A la mort de Laetitia, sa sœur témoignera contre le père (aimant) d'adoption et l'accusera de viols.
         Une affaire sordide, un parcours de chagrin, rien n'a été épargné à Laetitia.
         Ce livre est un état des lieux poignant de notre société, il détaille une profondeur humaine qui se perd. Les familles fracassées, les disparités sociales, le manque culturel, l'abandon de ces jeunes filles qui quittent l'école trop tôt pour devenir encore et toujours des victimes, le constat est terrifiant.
         Que fait et que met en place la société pour elles, pour leur éviter cet avenir ? Voilà la question qui ressort de cette écriture maîtrisée.
Ivan Jablonka - Laëtitia ou la fin des hommes - Editions du Seuil - 400 Pages - 21 €
              
    
     

mercredi 4 janvier 2017

année nouvelle



Je vous souhaite une très heureuse année 2017. 
Tous mes vœux de bonheur, de santé et de riches lectures.
Que cette année vous soit douce et lumineuse.
Merci de votre fidélité sur mon blog et que nos rencontres se poursuivent.
Très belle année !!!