je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

samedi 25 mai 2013

Martin Suter : Le temps, le temps

Un an après l'assassinat sauvage de son épouse à l'entrée de son immeuble, Peter Taler reste effondré et incapable d'affronter un quotidien qu'il a du mal à reconnaître. Choqué, ses questions le hantent et restent sans réponse. Le tueur n'a pas été arrêté, et son obsession est de retrouver le coupable, la vengeance le saisit de plus en plus fort.
Dans la zone résidentielle, il fait la connaissance d'un vieux voisin qui semble l'épier, veuf également mais depuis 20 ans. Sa femme est morte d'une "chose évitable".
Leur solitude les réunit malgré eux et Peter Taler va croire au projet fou et insensé de son vieux voisin, botoxé et curieux, celui d'abolir le temps et retrouver ainsi les disparues. Remettre le décor en place.
Martin Suter, nous invite à une profonde réflexion sur le temps et l'absence, sur ces choses insoupçonnables et insignifiantes qui remplissent une vie et lui donnent un sens.
L'écriture est habile et maîtrisée et le sujet mystérieux. Le temps résonne à l'infini et dans cet espace qui n'est pas ressenti de la même manière par chacun, le lecteur s'aventure dans une réalité changée.
Le récit devient expérience entre rêve et cauchemar, entre futur et passé et les repères nous bousculent  dans un vertige incessant.
Les personnages, principaux et secondaires, sont attachants, troublants, inquiétants parfois.
Peter Taler, jeune homme, amoureux de sa femme, malheureux de sa disparition, jaloux aussi, souffre et le lecteur y est sensible.
Martin Suter signe un roman d'une étrangeté bien contrôlée, le style reste haletant jusqu'à la fin  incroyable et époustouflante.

1 commentaire:

Jo a dit…

cela aurait pu m'intéresser, mais trop improbabme, et tropp de longueur pour des descriptions futiles. Dommage..