je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

dimanche 27 mars 2011

Antonio Lobo Antunes : Mon nom est légion

Pendant toue une nuit un gang de jeunes adolescents âgés de 12 à 19 ans se livrent à des actes de violence.
Chargé par sa hiérarchie de mettre un terme à toute cette violence, un policier fatigué et usé par la vie, établit un rapport et met en place les moyens pour en terminer avec eux.
A travers les notes qu'ils rédigent, il va livrer tout au long de la nuit, ses réflexions sur sa vie, son couple, ses échecs, la vieillesse, la mort.
S'immisce aussi dans ses interrogations, l'histoire de ces jeunes issus de banlieues défavorisées.
C'est leurs paroles que le lecteur va entendre tout au long de ce douloureux récit.
Témoignages d'une vie de solitude, absente d'amour où la violence s'est installée depuis le début :cris de douleur et de haine, cris de détresse d'un monde à l'agonie.
Exclus par les blancs unis dans un racisme d'une force inouïe, nègres, métis, laissés pour compte, tous ceux que la vie n'a pas compris, vont à travers ce rapport révéler le néant de leur existence.
Dans une écriture poétique, l'auteur donne un souffle et un rythme à chaque intervenant.
La noirceur côtoie la lumière dans un texte surprenant par sa construction.
Par son style énigmatique, l'auteur souhaite changer l'art d'écrire et voudrait que le lecteur oublie ses expériences antérieures de lecture. Exercice très difficile mais important pour s'approprier le message d'Antunès.



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