je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 17 juin 2011

Siri Hudsvet : Un été sans les hommes

C'est l'histoire de Mia une poétesse rousse et frisée, délaissée par son mari Boris un scientifique renommé qui vit une passion torride avec une jeune femme. Détruite, Mia quitte alors New-York pour se ressourcer auprès de sa mère dans le Minnesota. Avant, elle a fait une sérieuse déprime qui l'a conduite en hôpital psychiatrique.
Si le thème n'est pas très nouveau, l'auteur nous plonge avec une infinie subtilité dans les pensées les plus profondes et les plus secrètes de cette femme remplie de douleur. A sa manière et sans condamner elle va essayer de continuer, de se reconstruire. Avec beaucoup de courage, elle accepte le temps qui passe et qui abîme, comprend les errements et les erreurs.
Mais c'est surtout avec beaucoup de justesse et d'intelligence que l'auteur aborde tout le questionnement sur la femme, la féminité. Elle fait un constat qui touche à chaque fois et entraîne la réflexion.
Les femmes qu'elle rencontrera cet été, sont toutes assez touchantes à leur manière. Les "vieilles" amies de sa mère à la maison de retraite, sa jeune bimbo de voisine, les jeunes filles à qui elle donne des cours de poésie vont l'aider dans son parcours de reconstruction. A travers ces femmes elle abordera les différents âges de la vie avec beaucoup d'humour pour cette humanité au fond si fragile.
C'est l'occasion aussi de très belles citations poétiques, la narratrice Mia, intervenant dans le récit.
Il faut prendre son temps pour lire ce livre, les messages sont distillés avec beaucoup de subtilité et les réflexions sont nombreuses.


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