L'Italie, la mort, la guerre, les mythes, les Enfers, thèmes chers à l'auteur sont servis par un style d'une grande force poétique et emportent le lecteur aux confins du fantastique et du réel.
Ce n'est pas facile de raconter des nouvelles sans risquer de dévoiler une histoire construite d'une manière brève. Les personnages sont des héros hors du commun. Prenant conscience de la fin inéluctable d'un monde, d'une époque ou de leur vie ils font face aux évènements avec parfois une certaine sérénité parfois avec un désespoir infini.
De la Rome antique à nos jours, la mort est déclinée dans chaque texte. Annoncée, refusée ou retardée elle est le fil conducteur des dernières pensées, des regrets, de la nostalgie et des jours heureux à jamais enfuis.
Que ce soit Zio Négus un vieil homme qui vient de mourir dans un village italien, détesté par tous et qui malgré sa vie d'ermite nous raconte avec fièvre l'histoire d'un empereur... Un centurion romain vient prendre la relève d'un autre centurion qui avait défendu pendant trois ans un fort au confins de l'empire romain. Parricide, détresse, peur accompagnent cet homme.
"Le Golem" créature crée par la terre pour se venger de l'homme qui la meurtrit depuis la nuit des temps. L'histoire se passe pendant la guerre 14-18, les hommes contre les hommes, les hommes contre la vie.
Et puis la dernière nouvelle celle d'un juge italien dans un pays gangrené par la mafia. L'histoire s'inspire du meurtre du juge Falcone. La mort est annoncée, et le lecteur vit avec le juge ses derniers jours.
Oeuvre très forte qui donne à réfléchir. C'est impitoyable, violent, dur et tragique. C'est la vie.
Les phrases de Laurent Gaudé portent puissamment peut être d'une façon un peu trop excessive.
Mais le talent littéraire est vrai et l'émotion très grande.
Le talent littéraire est incontestable.
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