je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 10 mai 2013

Jean Teullé : Fleur de tonnerre

Jean Teullé nous raconte le parcours d'Hélène, bretonne ayant vécu au 19ème siècle, sans doute la première "serial killeuse" et nous promène dans une Bretagne rude, remplie de légendes et de superstitions. C'est dans une famille croyant à l'Ankou et à bien d'autres histoires que la petite fille a grandi. Blonde et douce, elle deviendra l'Ankou pour devenir importante. Ce personnage représente la mort avec sa faux et qui appelle trois fois avant de faucher la vie.
Pendant des années, Hélène, allias Fleur de Tonnerre va écumer la région en empoisonnant les familles chez qui elle se propose comme...cuisinière.
Commençant par sa propre famille, elle ajoutera à ses fameux plats (gâteaux, soupe) l'arsenic dont personne ne peut échapper.
A l'époque, la médecine n'était pas vraiment au point et Fleur de Tonnerre a exécuté sans pitié plus de 60 personnes.
Mais voilà, malgré l'histoire diabolique et surprenante, malgré l'écriture de Teullé, rabelaisienne à souhait qui donne un certain humour à cette promenade funèbre, ce livre manque de véritable profondeur.
Les explications manquent sur le cheminement de la folie, de l'ignorance et de la solitude qui jalonnent la vie de Fleur de Tonnerre.
Teullé use et abuse un peu trop de langage breton, d'expressions grossières et de toute une série de légendes mises bout à bout.
Il n'en reste pas moins de beaux passages drôles ou très poétiques, curieux comme l'épisode du naufrage ou cocasses comme les  aventures de ces pauvres coiffeurs emportés dans une quête capillaire désastreuse et hallucinante.
Les dernières pages s'ouvrent sur ce fameux procès qui déchaîna les foules, et nous montre Hélène plus accessible dans son humanité. Le lecteur est pris par la fièvre de la vengeance aux Assises en Décembre 1851.
Mais ce ne sont que quelques pages.

1 commentaire:

Jocelyne a dit…

j'ai été très déçue par ce livre: je pense que la toute première apparition des perruquiers aurait suffit. Leur omniprésence alourdit le roman et ne l'enrichit pas. L'abondance du patois ne m'a pas gênée. Mais je déplore également que l'auteur soit passé si vite sur le procès.
Pauvre Hélène, victime des légendes et(à mon avis) de l'angoisse générée! Un bon sujet de thèse pour un étudiant en psychologie.