je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 14 février 2014

Nadeem Aslam : Le jardin de l'aveugle

Nadeem Aslam, écrivain d'origine pakistanaise est âgé de 47 ans et vit en Angleterre. Ces romans sont toujours empreints d'une poésie riche et sensible. Il raconte avec douleur et beauté son pays et ses idéologies  à travers des personnages attachants portés par l'amour et la compassion pour un monde de cendres.
Son troisième roman se situe après les attentats du 11 septembre où en Afaghanistan et au Pakistan, vont s'affronter dans la haine et la violence musulmans intégristes et modérés et les américains qui voient des ennemis partout, aidés par les seigneurs de guerre motivés par l'argent.
Guerre sainte ou djihad c'est avant tout une tragédie où règnent la corruption, l'oppression faite aux femmes, l'idéologie extrémiste et où les intérêts  financiers et économiques très complexes nous dépassent.
Emportée par cette violence quotidienne, la famille de Rohan est victime à son tour  de l'intolérance qui jaillit dans chaque camp. 
Dans ce qui fut son jardin du paradis, dans sa maison, le vieux patriarche perd doucement la vue et se souvient de sa femme disparue et de sa propre intransigeance.
Directeur d'une école qu'il voulait libre et ouverte, il s'est vu démis de ses fonctions à l'arrivée des talibans.
Son fils, Jeo, étudiant en médecine, se rend en Afghanistan avec Mikal son frère de coeur, pour aider les musulmans victimes de la guerre. Leur passé commun est rempli d'émotions, de couleurs, d'idéal, mais aussi meurtri par l'amour  de la  même femme, celle de Jeo.
Le talent de conteur de l'auteur bouleverse le récit et rend plus intense les scènes insoutenables de guerre et de violence.
Dans ce coin du monde où toute la beauté a été ravagée par les hommes, de belles rencontres demeurent.
Comme ces femmes qui luttent malgré tout et relèvent la tête, fières, parce qu'elles sont les premières à mourir dans cette guerre.
Ces hommes qui traversent l'Histoire,  si dérisoires face à eux mêmes.
La poésie  est à couper le souffle dans les détails d'une nature  plus forte que tout , dans les couleurs du jardin de Rohan, dans les odeurs des fleurs.
L'intrigue est dense et les rebondissements multiples, il en reste un cri de douleur et d'amour de l'auteur pour son pays en souffrance.



Aucun commentaire: