je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

lundi 27 novembre 2017

Olivier Guez : La disparition de Joseph Mengele

     Olivier Guez est le lauréat du prix Renaudot 2017 pour "La disparition de Josefe Mengele". L'auteur fournit ici une oeuvre biographique romancée fruit d'un grand travail de recherches et d'une documentation précise.
    Dressant le portrait épouvantable et saisissant du plus infâme des criminels nazis, il raconte qu'en qualité de médecin, cet homme a torturé, assassiné et pratiqué des recherches "médicales" innommables sur des milliers d'êtres humains déportés.
   "Médecin de la mort" ou "l'ange de la mort", Mengele, l'abominable docteur du camp de concentration d'Auschwitz était fasciné par la gémellité et les yeux bleus dont sa collection ornait les murs de son bureau, mais il a fait  pire bien pire.
     L'auteur décrit ici sa fuite de l'Allemagne en 1949, vers l'Argentine en passant par le Brésil et le Paraguay.
    Il détaille ici le quotidien de Mengele,  après la guerre et comment le nazi le plus recherché a fini sa vie sans montrer aucun remords et sans s'expliquer dans un procès.
     L'homme est rempli d'orgueil pour le travail accompli quand il était le grand ordonnateur de la mort.
     Il tient à son aura mais les temps changent et les témoignages des rescapés éveillent les consciences mettant au grand jour la barbarie à visage humain. La traque des nazis débute et le Mossad qui n'oublie pas, capture Eichmann.
     Ebranlé, Mengele commence alors une vie de fuites, de caches, il devient ce qu'il a toujours été un être veule, gémissant de peur, paranoïaque et minable jusqu'à sa mort par noyade en 1979.
      L'Argentine de Pérone toute bienveillante et accueillante à l'égard des nazis et autres fous ce ce genre, les reçoit et s'organise à travers l'Europe leur fuite.  Mengele a le soutien financier et indéfectible de sa famille, des riches industriels qui ne seront jamais inquiétés.
     Mais tout ça on le savait. Le lecteur est  gêné par la présence tout au long du livre d'un tortionnaire plaintif, orgueilleux et trouillard. 
     Certes, le  devoir de mémoire est plus que jamais présent dans cet ouvrage et le livre détaille une situation géopolitique complexe entre une Argentine qui se rêve puissante et une Europe qui se remet de ses blessures sous les ombres encombrantes de l'Amérique et de la Russie.
      La lecture est fluide, même si on ne le lâche pas, on a hâte de  terminer le livre.
      Alors lisons le pour que la mémoire ne s'efface pas.
Olivier GUEZ - La disparition de Josefe Mengele -  Editions Grasset - Prix Renaudot 2017 - 240 Pages - 18.50 €
      
   
      

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