je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

samedi 9 juin 2018

Joël Dicker : La disparition de Stephanie Mailer

     Le dernier roman de Joël Dicker, très attendu, a pourtant reçu des critiques pas toujours unanimes.
     D'après l'auteur, il n'a pas voulu écrire un roman policier, son inspiration a été celle de grands écrivains comme Philip Roth, et il a mentionné que ce dernier livre ressemblait plutôt à un roman russe.
     Mais alors ?
     D'abord c'est un pavé de 600 pages avec une enquête policière, une disparition et une  intrigue sans cesse repoussée, un rebondissement en chassant un autre et une construction de chapitres égrenés par un calendrier qui rend le lecteur perplexe (et lassé aussi).
     Ce qui ressemble quand même à un roman policier. 
     En 1994 Orphéa, petite ville tranquille des Hamptons (elle n'existe pas) voit sa communauté chamboulée par quatre meurtres : le maire, sa femme, son fils ont été assassinés dans leur maison ainsi qu'une joggeuse, sans doute témoin de la tragédie. Le coupable a été arrêté par deux jeunes policiers, Rosenberg et Scott,  après une enquête difficile.
     20 ans plus tard, la journaliste locale Stéphanie Mailer remet en lumière cette triste affaire et  informe Rosenberg des erreurs commises dans l'enquête par la police à l'époque. Elle détient des informations. Un rendez-vous est pris mais Stéphanie disparaît. 
     Joël Dicker met en scène une pléthore de personnages dont les vies vont se croiser à un moment donné à Orphéa. Chacun porte en lui des secrets et est hanté par les démons du passé.
     La mécanique du policier fonctionne bien, même si c'est un peu long parfois et qu'on se perd souvent après chaque nouveau rebondissement.
     Je regrette un peu le côté caricatural des personnages. Que ce soit le couple adultère, le critique littéraire hystérique ou l'adolescente dépressive, ils restent dans leur superficialité, c'est dommage.
     Les dialogues nombreux, sont parfois d'une glaçante et creuse banalité, il manque une certaine profondeur.
     Bref, une lecture facile mais décevante.
Joël Dicker - La disparition de Stéphanie Mailer - Editions de Fallois - Parution Mars 2018 - 23 €     

2 commentaires:

zarline a dit…

J'avais bien aimé Harry Quebert sans comprendre toutefois son énorme succès. Pour moi, même ce best-seller était une lecture sympa et facile à lire pour l'été. Tu confirmes que c'est exactement ce qu'il faut attendre de ce dernier roman... Au bord de la plage, pourquoi pas!

Marie a dit…

Merci pour ton commentaire, exactement ça pour la plage, belle lecture de vacances !!!!
à bientôt
Marie