
je veux encore rouler des hanches,je veux me saouler de printempsje veux m'en payer des nuits blanchesà cœur qui bat, à cœur battantavant que sonne l'heure blêmeet jusqu'à mon souffle dernierje veux encore dire "je t'aime"et vouloir mourir d'aimerBarbara
dimanche 25 janvier 2009
La pluie, avant qu'elle tombe...

mercredi 21 janvier 2009
Et ce monde étrange continue de tourner....

dimanche 18 janvier 2009
Prix Médicis 2008 : "Là ou les tigres sont chez eux"

Ce n'est pas facile d'aborder un tel livre : 784 pages d'une fresque monumentale à en donner le vertige. Un opéra dans la jungle, une pure merveille baroque, une constellation sans cesse renouvelée. Dans un texte clair, limpide, vif Blas de Roblès réussit à faire passer une grande érudition et créer un fabuleux roman. La construction en est tout à fait originale, les histoires s'enchaînent et s'entremêlent les unes aux autres, l'auteur nous laisse libre de penser notre fiction et nous fait emprunter une autre dimension. Pas de mode d'emploi, juste se laisser porter par les mots, absorber, absorber cette profusion de connaissance. Eleazard von Wogau, reporter de presse dans le fin fond du Nordeste brésilien, reçoit une hagiographie d'Athanase Kircher, jésuite allemand du 17è siècle. Savant célèbre en son temps, infatigable chercheur, inventeur de machines extraordinaires, collectionneur, voyageur, véritable boulimique de la vie , du savoir, cet homme va impressionner, agacer, surprendre Eleazard et nous entraîner dans une galaxie de personnages dont les destinées toujours plus incroyables les unes que les autres se télescopent quand même. Le fil conducteur? La recherche et la compréhension de soi jusqu'au bout de tout, les réponses au sens de la vie, l'évolution de la civilisation et le lien originel de l'humanité dans une époustouflante quête sur fond de 17è siècle et de jungle brésilienne. Un univers à la Borgès, une atmosphère digne d'Umbertto Eco, ce livre nous entraîne dans des profondeurs insoupçonnables avec drôlerie et singularité et ces heures de lecture intense nous mènent dans un monde à part où chaque porte poussée nous conduit toujours plus loin.
lundi 5 janvier 2009
Il était une fois peut être pas.....

Très beau texte d'une grande sensibilité, qui nous montre que les hommes sont mieux qu'ils ne paraissent. L'amour absolu pour un enfant, l'amitié, l'Histoire et surtout la liberté. Cette liberté si fragile pour une jeune fille de 20 ans dans un monde où l'étranger n'est pas toujours celui que l'on croit. C'est un très beau roman humain.
dimanche 4 janvier 2009
Au lecteur précoce, les dernières nouvelles 2008
Le petit dernier de l'année 2008 a été un livre de Claude-Pujade Renaud "Au lecteur précoce". Aimant la lecture, j'aime ce titre. 14 récits sont rassemblés dans ce livre, le dernier donne le titre à ce recueil, assez émouvant de cette recherche du bonheur. Description de petits riens, moments sans importance où le destin bascule parfois, hésite souvent. Le fil conducteur de ces histoires est l'enfance mal vécue où les mots n'avaient pas la même signification dans la tête que dans le corps. Un mal être où parfois il suffirait de presque rien pour être aussi heureux pour de vrai. Les héros de ces nouvelles sont dans la vie tout en frôlant l'à côté, ils sont heureux même si un manque est là. Quel manque d'ailleurs ? Ils gardent la nostalgie de cette vie qui s'est écoulée doucement, qu'ils n'ont pas osé ou voulu retenir. Ces récits nous pincent le cœur, et nous sommes partagés entre regrets, errances, doutes et folies. Très belle façon de dire, que oui nous pouvons être heureux mais ce serait bien si… et alors arrive la petite chose qui fait que oui la vie est quand même belle quand on peut dire "je me souviens" et donner aux mots la même importance pour tout le monde. Claude Pujade-Renaud utilise une écriture fine, déliée, fluide pour s'insinuer dans les corps et les âmes. Rien ne lui échappe et pourtant tout file. Ses descriptions de la Normandie sont aussi belles et nostalgiques que la quête de ses personnages ordinaires.