je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

jeudi 24 juin 2010

Eleni YANNAKAKI : Les chérubins de la moquette

24 heures de la vie d'une femme, plusieurs auteurs ont déjà écrit sur ce thème. Il s'en passe tellement ! Entre le ménage, les courses, la cuisine, les enfants, le mari.... et les amants !
Voilà, je voulais lire un roman grec c'est fait !
Surprenant, déroutant. Les chapitres sont ponctués par les heures de cette femme et sous la forme d'un long monologue elle nous fait découvrir sa vie. Vie d' épouse, de mère, de femme c'est la vie de Maria.
Le lecteur peut se lasser de cette obsession pour le ménage qui la possède très tôt le matin, l'auteur ne nous épargne aucun détail fastidieux de cette lutte contre la saleté et de cette recherche effrénée du meilleur produit ménager. Bref c'est à première vue 24 heures dans la vie ordinaire d'une femme ordinaire.
Epouse d'un architecte, elle a abandonné de brillantes études artistiques pour se marier fonder une famille, se faire une place dans la bourgeoisie d'Athènes, que peut elle rêver de mieux ?
Au fur et à mesure la confession se fait douloureuse, nous constatons que la journée n'est pas ordinaire. Il y a un an Maria apprenait la mort de son amant. Elle en a eu d'autres avant. Par bribe, entre cruauté et humour, entre désespoir et peur, mauvaise foi et cynisme, l'auteur met de la profondeur dans cette femme.
Eleni Yannakaki transforme cette desperate housewife en femme tout simplement rattrapée par la vie et qui à un moment donné s'est oubliée.



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