je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

lundi 17 janvier 2011

Leonard Michaels : Le club

Paru dans les années 80, ce livre vient d'être traduit en France révélant l'oeuvre de cet étonnant écrivain américain qu'était Leonard Michaels. Après Sylvia, un texte saisissant sur l'amour violent et fatal entre Michaels et sa jeune femme, l'auteur nous entraîne au coeur d'un Club crée par les hommes et pour les hommes.
A l'instar des groupes féministes des années 1970, il va permettre à des hommes se connaissant peu ou pas de passer une soirée entre eux loin des contingences familiales et conjugales.
Et que font et disent les hommes lors d'une soirée ensemble, sans femme ? ils font un bon repas, boivent beaucoup, fument des joints et parlent de femmes, de maîtresses et de sexe.
Tour à tour, ils prennent la parole pour raconter leurs expériences secrètes, des femmes rencontrées, de leur vie. C'est cocasse parfois, sans illusion souvent. Si les femmes sortent peu flamboyantes de ces échanges, les hommes ne sont pas mieux.
Confidences dans la nuit, confidences de leur vie. C'est la solitude infinie de l'individu qui est évoquée ici.
Sept hommes bien installés dans leur vie, pères et maris tout à fait convenables attendent de cette soirée autre chose. Ils aimeraient savoir si le mariage était vraiment la seule solution. En évoquant leurs rêves, leurs expériences, leurs manquements, ils se retrouvent dans une réalité qu'ils veulent souvent fuir.
C'est cru, choquant, cruel et drôle. Ecrit au rythme de la soirée et de la conversation, le lecteur assiste aux confessions de ces hommes souvent provocateurs.
Une nuit à écouter, sans être invitée, des hommes parler entre eux...

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