Dans un retour à la nature absolu avec pour seul lien avec les hommes une radio, le père et le fils vont essayer de se connaître et d'aller au bout de cette expérience unique.
Le décor grandiose tant par sa beauté que son hallucinant isolement entraînent le lecteur dans une situation difficilement soutenable.
D'autant plus que Jim se révèle très vite minable, aussi bien dans son rôle de père que celui d'homme.
La nature le rattrapera violemment par son implacable puissance et le lecteur sombre alors dans un huis-clos où la folie est présente du début à la fin.
Une atmosphère violente où l'on sent que la raison va basculer. Les scènes de chasse, de construction d'abris, les journées de pluie, de froid basculent dans l'irréel.
Servi par une écriture sèche, nette et efficace, l'ouvrage détaille bien la personnalité de ces pères (et mères) irresponsables qui voient dans leurs enfants des partenaires à qui tout peut être dit.
La première partie finit avec une phrase d'une violence extrême et laisse présager du délire dans lequel plongera ce père.
C'est un livre sombre, noir où les quelques passages lumineux nous broient tant le ton reste haletant. Roman du manque, de la défaillance, de l'immaturité qui laisse un certain malaise.
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