je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

jeudi 28 avril 2011

Iain Levison : Arrêtez-moi là

Sujet brûlant que celui de l'auteur au regard de l'actualité. Ce livre paru en mars 2011 est tiré d'une histoire vraie. En 2002, une fillette disparaît de son domicile. La police arrête un suspect, un chauffeur de taxi qui a raccompagné la mère, et ne le lâche plus. Accusé de kidnapping et de meurtre, abandonné de tous, cet homme ordinaire capitule face à la famille riche, à la police acharnée et à la presse qui réclame un coupable. La machine est en route...
Comment la vie bascule quand on se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment.
Une histoire vraie qui décortique sans complaisance le système judiciaire américain où face à une administration qui n'écoute pas et broie sans état d'âme, la présomption d'innocence n'existe pas.
Tout est dit. Sur un ton qui donne des frissons, avec une bonne dose d'humour noir et de cynisme, qui rend le suspense haletant.
L'auteur dénonce les avocats pourris, l'impact des séries américaines, l'incompétence de la police et de ses dérapages et surtout les médias qui traquent, exagèrent et racontent n'importe quoi.
Un système démonté, une société américaine dont les excès donnent le vertige.
Comme d'habitude cette triste histoire sera récupérée comme il se doit par l'argent, le puritanisme tout à fait américain qui nous fait croire que dans tout malheur il en sort quelque chose de bon.
Ce livre est très intéressant par la démonstration évidente qu'en Amérique (peut-être ailleurs), il ne fait pas bon d'être quelqu'un d'ordinaire, sans argent, sans relation.
L' écriture rend le récit de ce chauffeur de taxi passionnant par son déroulement au jour le jour. Le lecteur sombre comme lui dans le cauchemar absolu et atteint les limites de la folie et admet l'acceptation comme unique salut.





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