je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

samedi 9 avril 2011

Philippe Besson : En l'absence des hommes

C'est le premier roman écrit par Philippe Besson. Il nous a permis de découvrir un auteur tout en sensibilité et émotion au style incomparable.
C'est l'histoire d'un très jeune garçon Vincent. Il a 16 ans en 1916 et découvre l'amour dans les bras d'Arthur, jeune soldat de 20 ans, fils de sa gouvernante. En parallèle il noue une amitié très intimiste avec l'écrivain Marcel Proust, 45 ans et une réputation sulfureuse.
C'est aussi l'histoire des deux hommes de sa vie qui chacun à sa manière le fera grandir.
Philippe Besson rend ici un très bel hommage à Proust , à son écriture si romantique. Les pages racontant la première rencontre, le premier baiser entre Vincent et Arthur sont lumineuses et ne jouent pas l'excès ou la mièvrerie.
A l'insouciance de Vincent l'auteur oppose la gravité d'Arthur, aux frivolités de la vie mondaine il montre l' horreur de la guerre dans les tranchées.
Pendant 7 nuits, le temps d'une permission, Vincent et Arthur vivront des moments d'une intensité éblouissante.
Ensuite vient le départ et l'incertitude du retour et le texte devient épistolaire. Arthur envoie des lettres du front d'un terrible réalisme tout en constatant la force de son amour pour Vincent.
Proust devient alors le confident et les lettres adressées à Vincent sont remplies de sagesse et d'élégance.
Le style de Besson est très vif et répétitif au début, comme l'impatience de ce jeune homme face à la vie qui l'attend. Puis il devient fluide, sensuel à mesure que l'amour grandit.
La tragédie arrive et la fin est surprenante, mais il reste de cette lecture une lumineuse leçon d'amour.






Aucun commentaire: