je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 11 novembre 2011

Téa Obreht : La femme du tigre

C'est le premier roman de cet auteur née à Belgrade en 1985. L'histoire se situe dans un des pays Balkans, se relevant difficilement de plus d'un siècle de guerre. La dernière a coupé le pays en deux. Natalia et son amie, toutes deux médecins, passent la frontière pour soigner les enfants d'un orphelinat.
Au cours de son périple, Natalia apprend la mort de son grand-père. Lui reviennent alors les souvenirs de cet homme, médecin lui aussi, dont la personnalité et l'humanisme illuminent toujours son existence. Elle retrouve les traces de son enfance et revit les souvenirs des histoires qu'il lui racontait.
Autour de deux personnages s'est construit la vie de cet homme. La femme du tigre et l'homme-qui-ne-mourra-pas. Légende ? réalité ? contes pour enfants ?Le folklore coloré et superstitieux fascine et fait peur, encore.
Natalia, dont la vie est pourtant ancrée dans la réalité, ne peut ignorer cette magie qui guide encore la population. Des personnages victimes de la guerre, de toutes les guerres et qui assistent impuissants à la mise en place d'un monde qui les ignore.
Elle écoute, assiste et nous fait voir d'une façon subtile et intelligente l'histoire dramatique de tout un pays et la guerre, fléau universel, qui amène hommes et frères depuis toujours, à se massacrer.
Ecrit d'une façon poétique et envoûtante, l'auteur nous emmène loin dans l'imaginaire, à travers des contrées nouvelles. Le ton onirique du roman est accentué par le fait que Obreht ne nomme ni les faits, ni les lieux. En gommant le réel, elle accorde plus d'importance aux combats personnels, aux histoires de ces hommes et femmes dans un quotidien tout simplement humain.
L'auteur rend un bel hommage à son grand-père , à l'importance des mythes et des croyances et à un monde disparu comme les êtres chers disparaissent à leur tour.

Aucun commentaire: