je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 8 février 2012

Bruce Machart : Le Sillage de l'oubli

Pour son premier roman, l'auteur décrit une fresque familiale tragique jusqu'à la folie dans une Amérique pleine de promesse. Il ancre son histoire dans le Texas rugueux et aride où vit la famille Skala, originaire de Tchécoslovaquie.
Le père volontaire et aimant les paris est devenu un puissant propriétaire terrien. Sa femme meurt en mettant au monde son quatrième garçon, Karel. Inconsolable, il va élever ses fils dans une vie morne et brutale où toute marque de tendresse est exclue. Un homme violent qui préférera voir ses fils abîmés par le joug, au sens propre comme au sens figuré, mais qui vouera à ses chevaux de course une attention très particulière.
A la suite d'un ultime et insolite pari, qu'il perdra cette fois, avec un riche propriétaire mexicain, père de 3 ravissantes filles, il engage l'avenir de ses fils.
C'est le destin de Karel, le dernier fils, celui qui a tué la mère en naissant que nous suivons sur une trentaine d'années. Par de nombreux retours en arrière, Karel raconte les années marquantes de cette tragédie familiale avec ses passions, ses regrets, ses manques.
Porté par une écriture violente comme le vent qui souffle dans les plaines, c'est vraiment un roman haletant au rythme infernal. L'auteur nous fait revivre l'Ouest américain et ses grands espaces d'une grande beauté.
Si certains dialogues ou situations sont plus que cocasses, l'atmosphère bouleverse l'âme et le coeur jusqu'à la dernière ligne. Le ton est parfois poétique, souvent empreint de sensualité.




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