Elle approche par une jolie métaphore les aspects de la psychanalyse. L 'histoire est construite autour d'une petite pièce hexagonale qui voyage de ville en ville à la rencontre de gens qui ont besoin de parler, de raconter, et qui se ressourcent dans son silence ouaté. Ils en sortent épuisés mais plus attentifs aux évènements supposés anodins de leur vie.
Dans les vestiaires d'une piscine, la narratrice fait la connaissance de Midori une drôle de femme, plus très jeune qui accompagne une amie. Son allure et son apparence vraiment très banale l'attirent pourtant et l'intriguent. Elle a très envie d'en savoir plus sur son existence.
Un jour par hasard, elle la croise dans la rue et la suit. Elle découvre ainsi que Midori et son fils Yuzuru sont les gardiens de cette petite pièce, située dans un immeuble désaffecté perdu au milieu d'une forêt. Dans la salle où se trouve la petite pièce, des personnes attendent leur tour pour y rentrer.
Et c'est là que toute la magie et la poésie de Ogawa opèrent et nous rappellent une fois de plus que tout a une signification cachée.
La jeune narratrice à son tour pénètre dans cette pièce et se confie, elle parle de ses proches, de son fiancé, de ces être perdus souvent dans un quotidien ordinaire. Elle raconte ses rendez-vous manqués et elle qui souffre terriblement du dos éprouve un grand réconfort et soulagement à exprimer ainsi ses sentiments.
Les mots peuvent guérir les maux, on le sait bien.
L'auteur revisite les petits riens de la vie, les êtres croisés et vite oubliés, ce monde un peu absurde et parfois trop lisse.
Un bijou de délicatesse.
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