je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 27 juin 2012

Chris Womersley : Les affligés

Australie 1919, à Flint,  dans un petit village mis en quarantaine comme le reste du pays, la grippe espagnole fait des ravages. La Grande Guerre est terminée et  Quinn est de retour chez lui . Dans le nord de la France, il a participé à des combats d'horreur qui l'ont meurtri psychiquement et physiquement. Défiguré, pratiquement sourd, il a eu les poumons détruits par le gaz moutarde.
10 ans plus tôt, il a fui son village et sa famille à la suite du drame qui a bouleversé sa vie à jamais : le viol et le meurtre de sa petite soeur, Sarah. Il connaît le coupable et pourtant il a fui la peur au ventre dans un vide absolu.
Il revient non pas pour se venger mais pour accomplir son deuil et  échapper au poids de la culpabilité de n'avoir pas pu protéger sa soeur.
Sur le chemin, il rencontre une drôle de gamine, qui croit à la magie et surtout à son innocence. Une certaine complicité naîtra entre eux lui permettant ainsi d'aller au bout de sa quête de vérité. 
L'auteur nous emmène sur les pas d'un homme qui ne croit plus dans l'humanité. Il a fait la guerre et a subi l'injustice. Le titre " Les affligés" est très évocateur. Les personnages sont marqués par la fatalité et le malheur. Les lieux sont hantés par des souvenirs douloureux et la rédemption semble impossible. Une impression de fin de monde.
Si l'écriture est âpre elle sait être évocatrice et l'auteur installe un vrai suspense entre imaginaire, fantastique et policier. Histoire universelle de vie, de mort, d'amour filial, de guerre, de vengeance et d'expiation. 
Le rythme haletant nous tient jusqu'au bout dans une intrigue où secret et manipulation entraînent les personnages dans des tourments infinis.  

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