je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

jeudi 29 juin 2017

Jay McInerney : Les jours enfuis

     Pour la troisième fois Jay McInerney réunit son couple préféré de New-Yorkais, Russel et Corinne Dalloway, et établit avec précision un état des lieux  de leur vie à l'aube de la cinquantaine et de la ville de New-York.
     Fin 2007, New-York vit dans la fièvre des élections Clinton-Obama et le début de l'implacable crise des subprimes. C'est une ville toujours meurtrie par le 11 Septembre. L'ambiance n'est vraiment plus la même et Manhattan a changé.
     Fin 2007, le couple Dallowy est toujours solide, enfin en apparence. Russel est maintenant propriétaire de la maison d'édition où il était employé et se voit en éditeur libre.
     Corinne travaille dans une association humanitaire en cherchant et distribuant de la nourriture pour les pauvres.
     Ils vivent dans un loft à Tribeca  avec leur jumeaux de 11 ans et Corinne souhaite acheter une maison plus grande. De soirées mondaines en vacances dans les Hampton nous retrouvons le monde privilégié, superficiel et désenchanté que décrit si bien l'auteur depuis ses débuts. 
     Pendant que Corinne renoue avec un ancien amant, Russel essaie de sortir sa maison d'édition d'une situation financière plus que critique.
     A travers leur quotidien, l'auteur avec une écriture sagace nous montre un couple aux prises avec ses interrogations.
     Quels choix avons-nous fait ? Pourquoi sommes-nous arrivés à ça ? Que nous reste-t-il à vivre ?
Les hommes ne sont pas très brillants, alcool et drogue comme toujours les aident à surmonter le temps qui passe et à vivre de nouvelles aventures, amoureuses et financières.
     Quant aux femmes, elles sont un peu égratignées aussi, aimant le luxe, l'argent et le botox. Peut-être un peu réducteur...
     Tout est très bien mené. Mais ce que j'aime chez cet auteur c'est l'amour inconditionnel qu'il porte à New-York. La ville est là, tout le temps; on la sent, elle vibre et nous émeut.
     C'est un livre étonnant parce qu'il nous raconte l'histoire d'une ville, d'une époque à travers des personnages attachants.
     Beaucoup de nostalgie dans ce temps que l'on ne peut rattraper et l’innocence qui est perdue à tout jamais.
Jay McInerney - Les jours enfuis - Editions de l'Olivier - Traduit de l'Américain par  Marc Amfreville-  493 Pages - 22.50 €
     

Aucun commentaire: