je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

lundi 21 janvier 2019

Isabelle Desesquelles : Je voudrais que la nuit me prenne

   
    Clémence vit l'été de ses huit ans, elle fêtera son anniversaire en Août.
      Elle grandit tranquillement et doucement dans une maison au milieu d'une nature belle et sauvage.
      Elle vit dans l'amour absolu de ses parents qui s'aiment aussi et le montrent. La légèreté accompagne sa vie de moments infiniment délicieux. C'est l'odeur de la tarte aux pommes que fait sa maman, ce sont les départs pour l'école main dans la main de son papa instituteur, amoureux des mots.
      Les journées s’égrainent au fil de saisons dans un amour si beau et une douceur éclatante que ça durera toujours.
     Clémence nous raconte Just, son amoureux depuis la maternelle et sa grand-mère adorée mais aussi sa cousine.
     Elle raconte les caresses et les baisers, les chansons que sa mère fredonne et les livres qu'ils lisent ensemble.
     De l'amour à n'en plus finir, voilà le livre, la biographie d'une petite fille heureuse.
     Sauf qu'à un moment, la petite fille prend un autre ton, plus sérieux et grave, rempli de nostalgie et de souvenirs. La profondeur du ciel lui rappelle ceux qui sont partis et que les étoiles illuminent, pour toujours les retrouver.
     Le lecteur est perturbé, l'univers  devient sombre. Pourquoi ? Les histoires de Clémence ne sont plus une impression de l'enfance mais une analyse fine de la précarité du bonheur.
     Le livre a basculé dans une autre émotion et la tension devient intense au fil des pages.
    Je n'en dirai pas plus, c'est un livre qui nous chavire par la beauté d'un invincible amour, fil conducteur magique de ce roman qui a été récompensé par le Prix Fémina des Lycéens 2018.
    Petite Clémence lumineuse que l'on a du mal à oublier. 
Isabelle Desesquelles - Je voudrais que la nuit me prenne - Parution Août 2018 -  Editions Belfond - 208 Pages - 18 €

4 commentaires:

Clara et les mots a dit…

Je l'ai réservé à la biblio

Clara et les mots a dit…

Depuis le très fort Syngue Sabour, je n'a ipas relu cet auteur, je note !

Marie a dit…

Merci Clara, deux livres bien sûr très différents mais que j'ai beaucoup apprécié
Pour Atiq Rahimi je l'attendais tellement, alors !!
A bientôt

teh dini a dit…

Lovely blog you have