je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

samedi 12 décembre 2009

Henning MANKELL : Les chaussures italiennes

Le dernier roman de H. Mankell, sans K. Wallander son commissaire attitré, nous emporte sur une île de la Baltique entre 2 solstices d'hiver dans une histoire glacée, comme les paysages d'une saisissante beauté et comme le coeur de ce héros qu'une erreur professionnelle a complétement cassé. Frédrik 60 ans ancien chirurgien vit, reclus, depuis 10 ans seul sur son île depuis une erreur tragique commise lors d'une opération. Il voit sa vie bouleversée par l'arrivée d'une vieille femme qui est un ancien amour qu'il a quitté 40 ans plus tôt sans aucune explication. Elle va mourir. Des explications, c'est ce qu'elle attend et il se voit rattrapé par son passé avec des surprises qui vont surgir tout au long de ce voyage qu'il va faire avec elle pour tenir une ancienne promesse. A jamais sa vie sera bouleversée et rien ne sera plus comme avant. Il fera des rencontres et renaîtra à la vie en se rendant utile et à l'écoute des autres. Il fera la connaissance de sa fille, il reverra la patiente qu'il a malheureusement amputée, et d'autres personnages que la vie essore inexorablement. L'amour comme rédemption. L'amour et le pardon vont le sauver de lui-même et le ramener à la vie et le rendre à l'humanité. Des sujets très porteurs mais je n'ai pas vraiment accroché. Le livre se lit facilement, le récit est sensible et plaira à beaucoup de lecteurs. Les thèmes du pardon, de la solitude de la mort y sont évoqués avec beaucoup de circonspection et un certain optimisme. Les personnes broyées par la vie reçoivent enfin la lumière qui les sauvera même si elles doivent en mourir. Il y en a peut être trop à mon goût et l'accumulation de tous ces bouleversements dans la vie de Frédrik m'a ennuyé. Le mélodrame n'en finit pas tout au long de ces pages. Malgré tout un personnage m'a accrochée (un peu) c'est le vieux créateur de chaussures italiennes ( l'explication du titre !!) en plein désert glacé qui arrive non seulement à créer de somptueuses chaussures mais à philosopher ! Mais, je le sais, je me damnerai pour me chausser chic ! Je vais plutôt essayer de lire Mankell avec son fameux commissaire.

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