La vie d'Elias est racontée par un homme qui l'a connu dans les dernières années de sa vie lors d'une longue nuit en Angola, prisonniers tous les deux des soldats de l'Unita. Instructeur soviétique , il forme les peuples à la révolution et tout au long de ce livre Elias a vu sa mère mourir sous les coups, il s'engage alors auprès de son père dans la lutte pour sauver son peuple, il ira à Cuba , en Russie pour parfaire son éducation révolutionnaire et retournera en Afrique. En Russie il rencontrera Anna à qui il vouera toute sa vie un amour infini. Rien n'altérera cet amour, ni l'éloignement, ni le mariage d'Anna, ni ses combats.
Ce livre nous plonge dans l'Histoire, celle de l'Afrique et de l'Angola où les portugais ont maté les révoltes dans une incroyable violence. De l'Afrique unie à la Russie, chaud et froide, ensemble et si éloignés pourtant en passant par la rencontre avec le Che distillant un discours décevant et convenu, en finissant par l'horreur absolue de Mogadiscio, ce roman fouillé et dense nous met face à l'absurdité humaine, à ses contradictions.
A. Makine tente d'expliquer dans son récit les drames humains, les guerres, l'horreur en ne perdant pas de vue que l'amour humain est la seule quête capable de sortir l'homme de sa barbarie.
"Si la révolution ne change pas notre mode d'aimer, à quoi bon tous ces combats ?..."
J'ai beaucoup aimé l'écriture. Makine désabusé nous offre des pages d'une beauté à couper le souffle et d'une grande poésie.
J'ai juste un peu de mal à me projeter dans un monde où l'amour de l'homme, l'amour pour l'homme sera la réponse aux conflits.
1 commentaire:
Pour avoir bien étudié l'histoire africaine pendant la guerre froide, je retrouverais avec plaisir ce sujet dans un roman. Merci pour cette présentation, je ne connaissais pas du tout ce livre.
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