je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 29 décembre 2010

Kéthévane DAVRICHEWY : La mer noire

L'auteur raconte une journée d'anniversaire, celui de son héroïne, Mamouna. Elle a 90 ans et c'est l'occasion de réunir une nouvelle fois toute la famille : des plus jeunes aux plus anciens. C'est l'occasion aussi pendant cette journée d'évoquer le passé. Exilée à Paris avec ses parents suite à la prise de pouvoir par les communistes en Géorgie, Mamouna se souvient de Batoumi la ville de sa jeunesse. Sont alors évoqués les coutumes géorgiennes toujours vivantes, le retour au pays , la famille restée là-bas, les amitiés et les amours. Petits et grands malheurs.
Deux histoires qui se mêlent avec pour fil rouge : Tamaz, le premier amour de Mamouna pendant un bel été de sa jeunesse. Ces deux êtres se sont passionnément aimés, l'exil les a séparés. C'est l'amour de toute une vie. Sublimé par l'absence, il reste très fort et très beau par la certitude de son existence à travers le temps et la distance.
Ce soir d'anniversaire, Tamaz sera là. Mamouna l'attend et le lecteur aussi.
L'auteur nous offre le portrait d'une belle vieille dame, indépendante, aimante même si elle ne sait pas donner des gestes d'affection. Elle reste fidèle à ses souvenirs dont elle a tiré toute sa force. Toute sa vie, Tamaz l'absent, est près d'elle comme une réalité sereine.
Le style est vif, rapide pour symboliser cette journée , à l'image de cette famille bruyante, attachante qui prépare la fête. Le récit de l'exil est fluide et la description de la vie passée très lumineuse. De très belles phrases d'amour sont prononcées par Tamaz et c'est bon de les lire.

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