L'auteur nous entraîne en Algérie, la Rue Darwin de son enfance dans les années 50-60, dans le quartier Belcourt où vécut A. Camus. Dans une biographie fictionnelle, il dresse le portrait d'une prodigieuse famille et traverse 50 ans d'histoire la plus douloureuse de l'Algérie.
L'histoire commence par le décès de la mère à Paris. Venu d'Algérie, Yaz regroupe autour de la mourante ses frères et soeurs dispersés dans le monde entier. Ils ont quitté le pays après leurs études pour ne plus y revenir fuyant misère, haine et sang. Seul Yazid est resté par devoir envers sa mère, pour les souvenirs aussi et pour l'Algérie.
Yazid est né en 1949, petit fils adoptif de Djéda, une femme puissante mi-mondaine mi-maquerelle qui est à la tête d'un empire financier prodigieux. Sa fortune a été assuré au départ par un bordel lucratif installé au village.
Séparé de sa mère, une prostituée, Yaz devient à la mort de son père l'héritier. Mais l'Histoire est en marche et même si Djéda sait comment gérer et manipuler, elle mourra dans des conditions violentes et mystérieuses. Les évènements, l'indépendance, la révolution balaieront toute une époque et entraîneront la vie de ces hommes et femmes dans un terrible chaos.
Yaz grandira dans un univers fait de mensonges, de non-dit mais aussi d'amour.
Le décès de sa mère lui permettra de connaître la vérité dans une quête identitaire nostalgique et empreinte d'amour pour les femmes qui ont marqué sa vie, pour un pays à jamais aimé et détesté.
L'auteur sert un texte bouleversant par le ton de vérité dans les situations politiques et sociales. Mais, les scènes de la mort de la mère à l'hôpital peuvent sembler trop pathétiques.
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