C'est l'histoire d'un héros solitaire et incompris qui s'appelle Paul (comme toujours chez Dubois).
Il est seul rescapé d'une chute vertigineuse d'un ascenseur à Montréal. Il a vécu l''horreur de voir mourir sa fille adorée, Marie, 34 ans, née d'un premier mariage. En sortant du coma il prend conscience de sa misérable lâcheté vis à vis de sa nouvelle femme qui n'a jamais acceptée Marie à la maison. Traumatisé à jamais, il revit sans cesse l'accident.
C'est la chute d'un homme qui ne peut oublier et repasse sans cesse ses souvenirs. Aucune coupe n'est possible dans l'abîme de la mémoire. Face à l'égoïsme et l'ambition démesurée de sa femme et devant la méchante stupidité des jumeaux qu'ils ont eus ensemble, Paul s'isole et s'enferme dans son bureau.
Il deviendra promeneur de chiens, compagnons affectueux qui comme lui regardent la vie sans la quitter des yeux et surtout devient un spécialiste des ascenseurs en accumulant une colossale documentation.
C'est la vie d'un homme qui n'arrive plus à vivre dans une maison sans âme à force de haine et de rancoeur mais juste recommencer une vie simple, authentique et digne. Mais le courage ne suffit pas et Paul devra se taire encore, guetter, accepter pour s'échapper mieux.
Un ton grave et piquant sert ce beau roman avec une écriture fluide et douloureuse. C'est surtout la solitude de l'homme dans une société complètement robotisée et déshumanisée qui fait "de la vie, un sport individuel".
2 commentaires:
oups... "sur notre faim à la fin..."
Un homme échappe à la mort dans un accident d’ascenseur où a péri sa fille.
Sa vie en est bouleversée. Il règle ses comptes avec sa femme, ses deux fils jumeaux, son boulot. Et s’engage dans une nouvelle vie de promeneur de chiens. Est-il devenu fou ou est-ce lui qui fait le bon choix, celui que nous n’osons pas faire ?
Un récit sur le mode de l’humour noir, mais qu’on peut lire en diagonale et nous laisse sur notre faim.
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