je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 11 novembre 2011

Carole Martinez : Du domaine des murmures

Avec ce deuxième roman, l'auteur a obtenu le Prix Goncourt 2011 des Lycéens. Une plongée mystique dans le 12ème siècle, ses épopées médiévales, ses chansons de geste, sa religion , ses ribaudes et la cellule d'Esclarmonde emmurée vivante.
En 1187, cette jeune femme de 15 ans refuse le mariage et demande à être enfermée dans une cellule attenante à la chapelle du château paternel. Femme rebelle qui n'a eu d'autre choix que s'offrir à Dieu pour échapper aux hommes. Sa voix traverse les siècles pour nous raconter son histoire.
Par une petite ouverture à barreaux dans le mur, elle peut encore apercevoir le monde. Les villageois lui rendent visite et surtout déversent leur malheur, leur doute, leurs mensonges.
Mais Esclarmonde, n'est pas seule dans sa cellule, cet évènement bouleversant prendra des allures de miracle.
Devant l'incrédulité des gens et le pouvoir du clergé, Esclarmonde utilisera sa position de Sainte pour ordonner, dicter, commander tout en respectant sa promesse de recluse.
C'est un véritable conte servi par une écriture intense et profonde qui nous emporte loin de la cellule de l'héroïne et nous fait vibrer au rythme des récits de femmes dans une époque réservée aux hommes.
Malgré quelques lenteurs, surtout dans les guerres de croisade vécues par les illuminations d'Esclarmonde, et une fin un peu trop longue, le récit pour le lecteur à l'âme mystique conserve une très belle qualité romanesque.

1 commentaire:

Jaô-Paô a dit…

Je ferai une réserve supplémentaire. L'enfermement de l'héroïne laissait "espérer" plutôt une aventure intérieure. Et, sur ce point, le lecteur reste sur sa faim.