je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 11 janvier 2013

Gérard Mordillat : Ce que savait Jennie

C'est un roman qui plonge le lecteur dans un abîme de noirceur intense que rien n'éclaire ou atténue.
Gérard Mordillat dresse le bilan d'une société en crise où les plus faibles se font broyer impitoyablement. Il n'y a pas d'espoir, jamais, l'histoire nous le rappelle jusqu'à la dernière ligne.
Jennie évolue dans un monde d'adultes assez irresponsables dans une zone désertée de vie cohérente. Seule, incomprise, elle éprouve une passion maternelle pour ses frères et soeurs. Elle remplace leur mère qui brille par son absence en tout.
Dans un enchaînement de situations plus catastrophiques et dramatiques les unes que les autres, Jennie voit son univers s'effondrer quand elle est séparée de ses frères et soeurs suite à un drame familial.
Seule face à la vie,  âgée de  23 ans elle tentera dans un voyage aux limites de la folie, de rendre les coups reçus.
Dans son parcours dangereux, elle fait la connaissance d'un jeune homme que la vie a aussi meurtri.
Ensemble, ils entament le voyage de la dernière chance.
C'est lourd, pesant. L'accumulation excessive des drames dans toute cette folie humaine, empêche une certaine crédibilité dans les portraits des personnages. 
Le texte sans concession,  devient à la longue une caricature de misérabilisme social qui n'apporte rien.
La quatrième de couverture, importante pour donner l'envie de lire,  est très déconcertante puisq'elle raconte la deuxième moitié du livre.




1 commentaire:

Jocelyne a dit…

tout-à-fait d'accord avec ton analyse.C'est un livre qui ne vous donne aucun espoir en la vie :la roue tourne inexorablement et nous broie... "Mektoub"