Jim Harrison revient ici avec son héros, l'inspecteur Sunderson, découvert avec Grand Maître, son précédent roman. "Péchés Capitaux" le voit à la retraite installé dans un bungalow qu'il vient d'acheter dans le Nord du Michigan.
Amoureux de la pêche, il compte couler des jours paisibles avec son vieux copain.
Mais rien n'est simple dans la vie de cet homme divorcé, père adoptif d'une trop jolie jeune fille aimant la bouffe, l'alcool et le sexe, le tout avec excès bien sûr.
Si beaucoup de meurtres sont commis et qu'une enquête devient indispensable pour l'ex inspecteur Sunderson, l'intrigue ne mène pas ce roman, à la limite elle n'a pas grand intérêt.
Il est question ici de violence, la violence profonde qui fait partie selon l'auteur de la constitution américaine, son huitième péché capital.
L'auteur lui même amoureux des grands espaces, de la nature et de la pêche nous raconte une fois de plus l'Amérique dans ses paradoxes. L'ultra puritanisme abrutissant face à la réalité violente de la société habitent ce livre.
Les personnages sont à l'image de Harrison et portent en eux une réflexion profonde sur la vie, la vieillesse, l'alcool, les thèmes chers à l'auteur.
L'auteur évoque aussi la littérature et son pouvoir, l'inspecteur Sunderson s'y laisse prendre et écrire sur ce fameux huitième péché capital.
Alors peut-être pas, le meilleur Harrison si l'on recherche une intrigue et un suspense bien ficelés, mais un excellent roman pour ceux qui aiment ce grand auteur qui atteint ici la perfection dans son style.
Un style à lui, unique, que l'on découvre plus direct, rempli d'humour et de désespoir à l'image de cette Amérique où il vit.
A lire pour ce Grand Monsieur,
Jim Harrison - Péchés capitaux - Editions Flammarion - traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent - 350 pages - 21 Euros
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