Tous les jours et pendant des heures, Maître Kuro pratique l'art subtil de la calligraphie, cette écriture si délicate de la beauté. Quand il s'arrête, il médite et se nourrit du bout des lèvres.
Il vit dans une modeste pagode au milieu d'une forêt d'érables en harmonie avec la nature qui l'entoure et le silence qui le réconforte.
Peu de besoins, il donne des cours à des élèves venant apprendre comment maîtriser un tel art qui allie puissance et légèreté.
Pour son unique jour de repos, il va au marché, s'attable au restaurant et assiste le soir à un spectacle de théâtre, des représentations de kamishibaï.
Une harmonie douce et remplie qui va être bousculée par l'arrivée par la poste d'une calligraphie.
L'oeuvre est d'une élégante insolence , aérienne et puissante même si la maîtrise n'est pas parfaite.
Elle éveille en lui la curiosité de rencontrer l'artiste, et c'est ainsi que Yuna débarque dans sa petite vie.
Yuna devient son élève et leur passion commune pour la calligraphie entraîne une complicité contrariée par une...
Voyons, non je vous laisse le plaisir de vous plonger avec ce court roman dans une ambiance totalement zen.
L'auteur, Maxence Fermine, possède une écriture épurée, délicate et nous enchante par des phrases aux allures de haïkus. C'est au coeur du Japon ancestral que nous voyageons, loin du bruit inutile et des gestes désordonnés de notre quotidien gris.
Maxence Fermine nous dit que "le vide est plein de possibles". C'est vrai, regardons, remplissons ces blancs qui nous habitent.
Malgré la pureté et la beauté de la calligraphie, il nous explique aussi que "la plus belle des calligraphies est celle que l'on écrit à l'encre de ses doigts, tel un tatouage sensuel et éphémère sur la peau de l'être aimé".
Un livre à lire et relire juste pour le plaisir. Il nous reste quelque chose de Maître Kuro quand la lecture se termine.
Une envie de retrouver les mots, les phrases qui ont embelli ce moment.
Maxence Fermine - Zen - Editions Michel Lafon - 14.95 Euros 6 135 Pages
2 commentaires:
Je ne peux m'empêcher de penser à "Le peintre d'éventail" d'Hubert Haddad.
intéressant je dois le lire, il est en attente...
merci pour le mot
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