Lauréat du Prix Femina Etranger en 2015, La couleur de l'eau de Kerry Hudson nous plonge dans un roman social loin de tous les rêves, dans une banlieue pauvre de Londres.
David est vigile dans un grand magasin de luxe de la ville. Plutôt gentil, il fait partie des gens qui n'aiment pas se faire remarquer. Il a des envies de départ et de voyages. Après un mariage raté et la perte de sa mère, il vit désormais dans la banlieue de Londres.
Aléna a quitté sa Sibérie natale sur les conseils d'une amie de sa mère. Elle fuit le chômage et la pauvreté et rêve de réussite professionnelle en Angleterre.
Dès son arrivée à Londres, elle est prise en charge par une curieuse jeune femme qui lui prend son passeport. Mise sur le marché sordide de la prostitution, elle est achetée par un vieux proxénète infâme et violent, qui en fait sa chose attitrée.
Le jour où elle peut enfin s'enfuir, elle est sans argent et sans papier, et se retrouve livrée à la dureté de la rue et la peur d'être retrouvée.
Quand elle commet un vol de chaussures dans le magasin où travaille David, elle est tellement surprise qu'il la relâche qu'elle l'attend le soir après son travail.
Il l'héberge et vont apprendre à se connaître malgré les secrets de leur vie, et le passé qui rattrape brutalement Aléna.
Kerry Hudson dépeint la triste réalité de ces filles venues de l'est qui alimentent le marché de la prostitution. Dans la violence et l'isolement, elles se perdent au vue de tous sans que rien ne peut les sauver.
Un roman qui se lit bien, le thème est dur, cru parfois mais l'intrigue est finalement très légère et les clichés amoureux nombreux.
Les retours en arrière ne pèsent pas sur le lecture et l'originalité est pour le lecteur la connaissance de l'histoire des protagonistes avant eux.
Kerry Hudson - La couleur de l'eau - Editions Philippe Rey - traduction de l'anglais (Royaume Uni) par Florence Levi-Paoloni - 352 pages - 20 Euros
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire