Avec un titre symbolique, Golem, et une quatrième de couverture qui promet une intrigue policière sur fond d'étrange opération chirurgicale, le dernier roman d'Assouline a tout d'une excellente lecture.
Gustave Meyer, le héros est un vieil homme souffrant de maux de tête récurrents et d'épilepsie. C'est aussi un homme solitaire et un grand joueur d'échec, reconnu sur les échiquiers internationaux.
Son neurologue et ancien camarade de classe, l'a opéré pour ses problèmes de santé et le suit régulièrement.
En sortant de son cabinet, la police lui apprend la mort de sa femme et le soupçonne d'être le meurtrier.
Quand il comprend que son ami lui a fait une mystérieuse opération, Meyer ne voit pas d'autre solution que de fuir .
Le récit nous emporte sur ses traces en Europe Centrale où le héros va tenter de comprendre son état et d'apporter des réponses aux transformations de son âme.
La première partie, la plus longue, est la plus prenante et la plus convaincante. Le meurtre de l'épouse de Meyer, une femme qui ne cesse de dénoncer les magouilles des laboratoires, les recherches sur l'intelligence artificielle, sur l'homme qui devient un sorcier médical nous montre un monde où l'actualité rattrape la fiction.
La seconde partie du roman, nous perd dans une recherche d'identité, d'origine et d'Histoire, un peu trouble. Le récit devient alors une longue réflexion sur la transformation de l'homme par une nouvelle intelligence artificielle et le mythe du Golem, source de la tradition juive, revu et corrigé par des points de vue modernes.
Dommage, si le texte reste d'une construction et d'une érudition irréprochables, la lecture est rendue difficile par beaucoup de références historiques, par des messages et on a du mal à savoir où veut en venir l'auteur.
Peut-être l'accumulation de situations, d'explications scientifiques et beaucoup de mystère, empêche de croire aux personnages.
Une re-lecture ?
Pierre Assouline - Golem - Editions Gallimard, Blanche - 272 Pages - 19 Euros
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