je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

dimanche 3 juillet 2016

Kasumiko Murakami : Et puis après

     Kasumilo Murakami, nous livre un récit très court qui débute le matin du tsunami qui a ravagé les côtes du Japon le 11 mars 2011.
     En moins de 100 pages elles nous plonge dans l'horreur de la destruction et de la mort, pendant les jours qui ont suivi le drame et nous met face à l'impossible mais nécessaire reconstruction des survivants.  
     C'est par le tremblement de terre ressenti par un pêcheur, Yasuo, que commence ce bouleversant témoignage.
      Sentant le calme anormal qui règne alors, il décide alors de mettre en sûreté son bateau. Il entraîne avec lui les autres pêcheurs de la côte.
     Avec beaucoup de courage, ils ancrent leurs embarcations au large et assistent avec effroi à la formation d'une vague gigantesque, haute et noire, qui cache un moment la plage pour laisser place à une nouvelle vague et ensuite aux incendies qui se succèdent dans leur ville.
     Après trois jours éprouvants en mer, ils regagnent enfin la côte pour constater le chaos d'un univers dévasté. Leurs maisons détruites, ils partent à la recherche de leur famille.
     Yasuo retrouve ainsi sa femme, Tokie, qui sont hébergés avec d'autres survivants, dans un gymnase où très vite la promiscuité accable, où les souvenirs hantent les nuits et les jours.
          Commence alors dans un passé englouti, le douloureux travail de reconstruction . Comment vivre en ayant tout perdu, comment occuper des journées vides de tout.
      Entre culpabilité et désœuvrement, l'espoir s'estompe pour la plupart et chacun à sa manière essaiera de continuer.
     Journaliste à Tokyo, l'auteure s'est rendue sur les lieux du sinistre et a secouru les survivants, ce sont ses mots qui racontent ici l'horreur et le quotidien perdu de ceux qui ne sont pas morts.
     Son texte est poignant mais juste, touchant avec toute la retenue possible. Elle laisse apparaître à la fin une nouvelle lumière.
     Les descriptions de cet instant où tout bascule, sont très bien rendues dès le début par les phrases décrivant la montée de la vague, ce moment de calme avant la tempête.
Kasumiko Murakami - Et puis après - Editions Actes Sud - traduit du japonais par Isabelle Sakaï - 112 Pages - 13.80 €



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