En 1941, en pleine période de sombre occupation, un triple meurtre fait scandale.
Dans un château du Périgord, à Escoire exactement, le père, la tante et la bonne sont massacrés à coup de serpe dans la nuit. Seul survivant de ce carnage, le fils, Henri Girard. Les détails troublants et compromettants portent sur lui et il est accusé des meurtres. En plus, il devient le seul héritier de l'immense fortune familiale.
Condamné et acquitté, le ténor du barreau de Paris, Maurice Garçon le défend. Le meurtre reste non élucidé.
Le jeune Henri Girard, enfant gâté et mal aimé, dilapidera la fortune familiale, partira loin, reviendra, sera écrivain, journaliste, militant politique et défendra toute sa vie les causes perdues ou non.
Il publiera un livre qui lui vaudra gloire et fortune, Le salaire de la peur, et prendra le nom de Georges Arnaud.
Henri Girard appartient à une famille très aisée, son père veuf très tôt, est archiviste auprès d'un ministre au gouvernement de Vichy. Il aime son fils mais a du mal à le lui montrer.
L'enfant s'élève dans l'absence de sa mère, qui n'avait pas été acceptée par la famille. Une rancœur tenace s'ajoute à un probable mal être.
Très intelligent, il affirme un caractère capricieux, colérique et méprisant. Il aime claquer l'argent qu'il ne gagne pas, il boit, fait la fête, se marie très tôt et mène une vie dissolue.
Les derniers jours passés avec son père, la sœur de celui-ci et la bonne dans le château se termine par ce bain de sang.
Tout dans cette histoire est prenant, d'abord ce crime non élucidé dans une famille riche, ensuite la période de l'occupation et les activités du gouvernement de Vichy et la personnalité de Henri Girard.
Nous allons le suivre, le connaître, peut-être même lui trouver des circonstances atténuantes ou pas.
Les personnages gravitent dans un monde tourmenté, les personnalités croisées sont célèbres.
Philippe Jaenada a fait un travail remarquable de recherche, d'investigations. Il mène une véritable enquête pour essayer de comprendre qui était Henri Girard.
Mais l'auteur utilise une intrigue policière hautement diabolique pour se mettre en avant et partir dans des digressions personnelles et sans intérêt qui fatiguent.
Sa vie, sa femme, son fils, ses romans précédents, tout se mêle et donne une lecture qui sur la longueur devient rébarbative et n'en finit pas.
Philippe Jaenada - La serpe - Editions Julliard - Parution 17 Août 2017 - 648 Pages - 23 €
4 commentaires:
Je vais le commencer. Je n’ai encore jamais lu l’auteur mais ses précédents romans ont eu de bons échos. Ta chronique me fait un peu peur de me lancer dans ce si imposant pavé
Une bonne partie du livre m'a intéressée par la façon de revoir une grande affaire non élucidée. Mais le style, les digressions sans fin m'on un peu ennuyée. C'est le premier livre que je lis de cet auteur. L'histoire de Pauline Dubuisson que j'avais lue était celle écrite par Jean-Luc Seigle, une plume et une écriture plus souple et sensible.
Merci pour ton message.
Marie
Je n'avais pas encore lu de billets aussi négatifs. C'est bien, de temps en temps, un avis divergent.
Bonjour Valérie,
ce n'est qu'un avis, et là encore la lecture reste un domaine tellement intime et personnel
enfin c'est bien d'en parler
merci pour votre mot
Marie
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