Olivier Adam nous entraîne dans son dernier roman dans une quête mystique, celle d'une jeune fille, remplie de mélancolie et de solitude infinie.
Tout au long du livre, on se saura jamais son prénom, d'elle on sait juste qu'elle est une fille de, inexistante.
Son père était Antoine Schaeffer super star de la chanson. Alors qu'il était au sommet de sa gloire, il se retire à la campagne, vit comme un ermite loin de la scène et de son public. Il disparaît du jour au lendemain, laissant une voiture abandonnée, l'enquête conclue au suicide. Il reste une légende.
Quand elle voit une photo d'un chanteur de rue qui ressemble étrangement à son père, la jeune fille décide d'aller à la recherche de son fantôme de père.
A travers ses souvenirs enfouis et emmêlés, nous faisons la connaissance d'une enfance meurtrie par l'absence de parents et d'amour familial.
Complètement absente, sa mère, une mannequin, l'abandonne à huit ans à son père. Elle découvre alors un monde d'adultes fait de fête, d'alcool et d'une insoutenable légèreté.
Elle découvre un semblant de famille chez le couple de gardiens de la maison de son père.
Olivier Adam nous émeut avec ses thèmes habituels comme la solitude, l'absence et la disparition.
Ses personnages font face à une solitude et un mal être profond. Ils sont bouleversants dans leur fuite et l'errance.
La ville de Lisbonne est magnifiée par la musique et le silence des mots. Une errance que le lecteur traverse pour mieux retrouver l'héroïne qui fait face à sa vie, seule et tente d'exister au mieux.
La lecture est douce de cette musicalité et de ses références que nous joue l'auteur.
Il saisit avec beaucoup de sensibilité l'intime d'un artiste et ce qu'il donne de lui au public et de la difficulté d'être compris.
Un beau roman de sentiments sur des airs de fado. A lire.
Olivier Adam - Chanson de la ville silencieuse - Editions Flammarion - Parution 3 Janvier 2018- 224 Pages - 19 €
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