je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

lundi 16 février 2009

Intrigue dans la tempête

Avec son roman "les déferlantes" Claudie Gallay nous emmène au bout du monde, là ou s'arrête brusquement la terre et face à l'océan, ses déferlantes remuent sans cesse des secrets, des souvenirs trop lourds à porter. A la pointe du Cotentin, La Hague est une ville face à cette mer qui emporte hommes et bateaux, trop souvent, sans les rendre tous. Des hommes, des femmes, écorchés vifs luttant contre une nature hostile regardent sans un mot la mer avec crainte , passion et espérance. Ici le mot départ est sur toutes les lèvres.
Les personnages luttent et se cherchent jusqu'au bout des tempêtes : la narratrice arrivée à la Hague depuis 6 mois, pour oublier un amour mort, Lili la patronne du bar, en souffrance d'une enfance privée de l'amour d'un père, Théo le père qui regarde sa fille seulement quand elle lui tourne le dos, Nan une vieille folle qui erre et entretient avec la mer un dialogue
éternel, Morgane et Raphaël frère et soeur naufragé hors du monde, Lambert après des années d'absence revient avec des questions.
Sur cette pointe de terre ravagée par les vents, secouée par les tempêtes se vivent des histoires qui ont la violence des éléments déchaînés. Dans ce monde de taiseux, les mots balancés par les personnages construisent les silences du passé.
Les histoires d'amour, d'enfance, de morts trop nombreux se bousculent, se rattrapent dans une nature qui estera oujours la plus forte.
Le récit est violent, lent, pathétique et rhytmé par les marées, quant au lecteur, il reste aux aguets. L'essentiel semble ailleurs, et l'auteur arrive à nous faire rêver dans cette contrée tourmentée comme ses héros.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

D'une certaine maniére, les éléments reflétent la nature des âmes qui vivent aux alentours, et vice-versa.

Chacun réagit différemment selon ce que la nature qu'il cotoie lui a offert, ou imposé, pour une raison ou une autre.

La preuve que tout sur cette terre est lié, un signe d'équilibre entre les forces de la nature et de ceux qui les ont acceptées.

Bisous,

Sam.

Marie a dit…

merci encore pour tes avis, ça me fait toujours plaisir de savoir que tu as visité mon site; j'espère te donner en tout cas envie de découvrir ces livres
bisous à +