je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mardi 10 février 2009

Une femme sans qualités

Dans son premier roman "Une femme sans qualités",Virginie Mouzat, journaliste de mode au Figaro, raconte le témoignage d'une femme à travers une longue lettre adressée à un homme dans lequel elle pense avoir trouvé l'amour de sa vie ou au moins un sens à sa vie. C'est la confession d'une femme pas comme les autres, elle est née handicapée de cette fonction de femme, de mère. A 17 ans, ses ovaires n'ont jamais fonctionné et une opération confirme qu'elle ne pourra jamais avoir d'enfants et qu'elle devra prendre des médicaments toute sa vie pour avoir l'apparence d'une vraie femme. Assez complexe et déroutant pour un début de vie d'adulte. Pour combler, oublier cette différence la narratrice brûle sa vie par les deux bouts. Travaillant dans la mode, comme l'auteur, elle fréquente une faune de gens plus ou moins paumés les uns que les autres. Son allure, son physique font fantasmer les hommes et pourtant au fond d'elle même elle n'arrive pas à oublier cette différence entre l'apparence et son vrai corps. Une quête éperdue pour se trouver.
Si l'écriture est percutante, crue parfois, elle reste lourde dans ses répétitions . Le récit détaillé de cette désespérance ne m'a pas émue. Les questionnements incessants m'ont agacée et font de ce témoignage une suite d'évènements rendant la narratrice superficielle ou faussement profonde. Le sujet est intéressant, mais être l'héroïne provocante de fêtes allant au bout de la nuit, dans un luxe et un milieu privilégiés fait oublier sa détresse fondamentale.
Il est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'écrire un nouveau "sans famille" pour émouvoir mais le sujet aurait pu être traité d'une manière plus sobre et moins tape à l'oeil.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Sans famille" , l'original d'H. Malot, fait toujours partie de mes classiques préférés, Ma.

Faire le lien et la comparaison entre Rémi qui s'est retrouvé à jouer les saltimbanques avec le Signor Vitalis, avant de retrouver sa véritable mère; et cette femme qui s'égare dans les hautes sphères du luxe, pour oublier sa différence; je préfère moi aussi Rémi!

Bisous,

Sam.