je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

jeudi 19 février 2009

Noir c'est noir

Depuis quelque temps, je n'avais plus lu de romans policiers, c'est chose faite avec un auteur que j'ai découvert, Caryl Férey et "Utu". Sombre, très sombre, et le héros, policier pas mal amoché par la vie et les coups , touche le fond du désespoir. C'est sûr ça va mal finir.
Oui le monde est sombre.
Le narrateur, Osborne est un flic au bout de tout, il tente d'oublier en Australie une histoire son histoire, il n'est pas en bon état, il faut dire qu'il consomme de tout : drogues en tout genre, alcool. Dur, bourru, violent l'auteur ne nous le rend pas sympathique mais terriblement attirant.
De retour en Nouvelle Zélande, il retrouve pour les besoins d'une enquête d'anciens collègues et ses anciens démons.
Comme lui, on débarque dans une atmosphère lourde où présent et passé se mêlent dans un pays hanté par la colonisation et où les Maoris, guerriers dans l'âme, essaient de revivre leur splendeur passée. Spoliés, bernés , déchus, au nom d'une culture ancestrale, un groupe d'illuminés pratiquent, le "utu", la vengeance et donne lieu à une affaire criminelle d'une violence inouïe.
Les personnages entourant Osborne ne sont pas des enfants de coeur non plus. Aucun ne peut racheter l'autre et c'est dans un monde pourri que l'on pénètre. Les pièces du puzzle se mettent en place tout au long du livre.
L'écriture est vive, sèche, brutale , remplie d'électricité qui illumine d'une façon fulgurante le récit qui tient en haleine d'un bout à l'autre. Petit bémol, la fin est un peu trop surréaliste par sa violence. Mais c'est un bon policier primé en 1996 par le prix Polar SNCF.
Conclusion: j'aime les Maoris et suis une fan des All Blacks.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

De plus, c'est en Nouvelle-Zélande qu'a été tourné la trilogie du Seigneur Des Anneaux. Une belle occasion de voir des paysages magnifiques, même si je n'y aie pas encore mis les pieds...

Pour répondre à ton résumé, les hommes ne sont ni tout blancs, ni tout noirs. Je dirais qu'ils sont des petits-gris, qu'ils ont ces petites taches qui souillent leurs âmes, et qui les empêchent d'avancer à un moment donné, à moins qu'ils soient prêts à tout faire pour effaçer ces dernières taches.

Bisous,

Sam.

Anonyme a dit…

La conclusion reste très pragmatique quand même... Moi je lis le complexe de Di de Dai Sijie. Le pauvre Di a l'air très loin de ton Utu. Il redécouvre la Chine après une bonne quinzaine d'année en France... et c'est dur!
Bises... :))

Ju.