je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

lundi 10 août 2009

Françoise Henry : La lampe

L'histoire raconte celle d'une jeune femme, couturière, pendant l'occupation. Un récit bref d'une grande sobriété retrace quelques jours et quelques nuits d'hiver dans la non existence de cette femme. Une lampe qu'elle laisse allumée tous les soirs, malgré le couvre feu, dans la nuit de sa vie. Françoise Henry avec des mots d'une grande sensibilité nous raconte les détails d'une vie de solitude. Comment devient on si seule, comment peut on penser que personne ne nous aimera, comment peut on s'exclure ainsi de la vie et s'oublier ? Tout ceci arrive facilement, un jour on se rend compte qu'on est seule et que la vie tourne sans vous. Même son prénom elle l'a oublié comme elle a oublié le regard d'un homme sur elle. Elle est devenue Cousine Bobine pour les autres, pour elle. On lui apporte des morceaux de tissu et c'est le rêve qui entre chez elle.
L'écriture est toute en retenue et nous captive par ces détails d'une terrifiante exactitude. La description de cette solitude nous bouleverse.
La vie d'une petite couturière que l'amour, la vie ont oubliée et à laquelle personne ne songe vraiment.
Ce texte nous émeut d'autant plus que la fin est d'une violence extrême par rapport à cette vie de presque rien où tout pourtant était à venir.
Très beau.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il semble que vous soyez un expert dans ce domaine, vos remarques sont tres interessantes, merci.

- Daniel