Ilonka, au delà de la trahison de son mari, qu'elle découvre d'une façon édulcorée par un ruban violet oublié dans un portefeuille, comprend que son mari a toujours été pour elle un être inaccessible, étranger. Elle ira au bout de son amour pour lui et sortira du carcan bourgeois en refusant justement l'indifférence de celui-ci et la passion qu'il éprouve pour une autre et demandera le divorce.
Dans une Hongrie d'entre deux guerres, nous assistons à la fin d' une époque marquée encore par le poids du féodalisme dans la société. Maîtres et domestiques se partagent des rôles bien précis dans ce grand roman social.
Sandor Marai avec style d'une grande élégance nous analyse les rapports amoureux quand ils ont pour cadre une société figée, l'amour quand il est trahi, la passion quand elle ravage, la solitude comme seul recours. C'est certes assez pessimiste et l'écriture nous plonge dans cet univers pesant.
Ce roman nous dépeint les transformations de la société hongroise après la guerre, le communisme, l'émigration aux USA.
Malgré quelques longueurs ce livre est très intéressant pour son étude de moeurs au coeur de l'Histoire de la Hongrie.
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