je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 27 janvier 2010

Yannick Haenel : Jan Karski

Jan Karski est officier polonais .En 1942, son pays est occupé par les Russes et les Allemands, il connaîtras l'emprisonnement, la torture et rentrera dans la résistance pour en être le messager auprès du gouvernement en exil à Londres. Deux leaders juifs le feront entrer dans le ghetto de Varsovie et lui demanderont de témoigner au monde de la solution finale mise en place par les nazis pour supprimer les Juifs d'Europe. Il sera témoin et ira de Londres à la Maison Blanche pour raconter et personne ne ne le croira.
Haenel raconte l'histoire de cet homme dans un livre très particulier composé en trois parties.
La première partie reprend l'intervention de Karski dans le film de Lanzmann, SHOAH, ensuite l'auteur cite pratiquement l'autobiographie que ce dernier a écrit. Dans la dernière partie, il se glisse dans la peau de Karski et nous dit les pensées de cet homme qui n'a jamais voulu parler après. C'est la fiction, le travail de l' écrivain.
Il y a beaucoup de répétitions dans ce livre, la partie sur "Shoah" reprend le livre de Karski au mot près et l'auteur dans la dernière partie, répète encore. L'ensemble est redondant. Reste et c'est le plus troublant, les interrogation et les doutes sur l'authenticité historique que veut nous transmettre Haenel par des phrases assez creuses.
Il ne suffit pas de dire tout au long du livre :"ils savaient et ils n'ont rien fait" pour se permettre de juger et d'accuser les Alliés de complicité dans l'extermination des Juifs. Savoir quoi ? et faire quoi ? dans une période où l'horreur et l'innommable étaient pour tout le monde et même pour les Juifs inimaginables.
Il ne faut pas oublier la vérité historique qui est : ce sont les Nazis qui ont assassinés 6 millions de Juifs et qu'en 1942, la Pologne était quand même largement antisémite. Les Alliés n'ont pas été passifs et certainement pas complices.
Qu'il y ait eu un Polonais qui a voulu les aider, il a été nommé Juste , c'est honorable mais ne tolérons pas l'imposture quand elle affirme des faits provenant des souvenirs troublés d'un témoin.

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