je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 30 avril 2010

François Rivière : L'usine à rêves

Retiré du monde dans sa villa dans le sud de la France, Charles reçoit un jour une lettre de Belgique écrite par Nilo mourant. Avec ce courrier resurgissent les souvenirs enfouis. Dans une autre vie, Charles a été un enfant-acteur et a connu une gloire fulgurante à Hollywood. Héros d'une série télévisée à succès, il était Little Charlie, un très jeune détective. C'était Hollywood des années 50, le rêve américain n'était pas encore devenu cauchemar. Amour, gloire et beauté. Un drame a interrompu brutalement cette prometteuse carrière et Charles est rentré au pays en essayant d'oublier. Ne lui restent que les bobines super 8 qu'il passe en boucle et qui lui rappellent qu'il était célèbre. Entre présent et passé, de la France en Belgique en passant par Hollywood, Charles se rappelle son passé et va tenter auprès de Nilo à faire ressortir les zones d'ombre qui l'ont à jamais empêché de vivre.
C'est une histoire très sensible, très touchante. J'ai aimé ce côté insouciant des choses, de la vie menée par Charles et son entourage, par ce couple d'anglais qui l'a propulsé dans la carrière. Ensuite l'atmosphère devient plus sulfureuse. C'est l'envers du décors. Les adultes ne sont pas vraiment brillants quand ils se servent des enfants pour assouvir leur fantasmes. Quand les enfants jouent aux adultes devant et même derrière la caméra. Même si les seuls effets spéciaux étaient pour ces enfants-star une épaisse couche de fond de teint, une perruque et un costume, l'univers pour eux était faussé. Pour Charles la vie est devenue sexe, alcool et mensonges. Clap de fin.
François Rivière a une écriture fine et sensible pour nous décrire avec précisions et plein de détails l'univers du cinéma. L'ambiance rétro et l'époque révolue de Hollywood des années 50 ajoutent un certain charme au livre.
Les thèmes abordés sont douloureux et l'auteur ne tombe jamais dans le sordide.
C'est vraiment une lecture très agréable même si j'aurais aimé le héros avec plus de personnalité, de force dans ses décisions ou ses silences.

1 commentaire:

zarline a dit…

Un thème plutôt tentant. Je note.