Dans ce roman, l'auteur nous raconte le destin d'un homme, peut être le sien. A travers différentes étapes de sa vie, il entraîne le lecteur dans les souvenirs de cet homme qui a connu la guerre et pendant laquelle son meilleur ami, Stéphane, a connu une mort tragique. Alpiniste, lumineux, il est entré dans la résistance. Le narrateur a rencontré son bourreau, un certain Shadow. Etre démoniaque, fasciné par sa victime.Tous ces souvenirs reviennent le visiter à chaque fois qu'il prend le périphérique pour aller voir sa jeune belle fille mourante à l'hôpital. La mort, le lien entre les vivants et les mourants, ceux qui sont déjà partis et ceux qui vont suivre.
Henry Bauchau ne donne pas des réponses, il pose des questions. Rechercher en soi, toujours plus loin et essayer de trouver un équilibre entre espérance et désespérance. Trouver ses portes et pouvoir les ouvrir afin que l'imaginaire rejoigne la vérité et le quotidien.
Les mots simples, la quête de soi, son dépassement parfois, Henry Bauchau nous les livre d'une façon poignante dans un récit obsédant à suffoquer.
Bonheur d'exister dans une vie que l'on sait déjà condamnée. Alors, comme sur le périphérique qui se déroule en continu, la vie nous offre aussi la possibilité de prendre des sorties pour de nouvelles histoires.
Ce n'est pas un livre très gai, il nous met face à la jeunesse qui n'est plus, à la mort que nous portons tous en nous, aux mots qui nous manquent parfois, souvent même, à la lâcheté aussi.
Le lecteur est quand même porté par cette fabuleuse façon d'écrire et de décrire de l'auteur.
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