je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

jeudi 29 septembre 2011

Paul Auster : Sunset Park

C'est dans une Amérique plongée dans la plus grave crise financière en 2008 qu'évoluent les personnages du dernier roman de Paul Auster vers la recherche du bonheur et de l'amour.
Rien ne sera plus comme avant et sept ans après la disparition des Twin Towers, l'Amérique s'essouffle et voit son rêve américain devenir une utopie pour cette jeunesse en manque de repères.
A travers l'histoire de Miles Heller c'est le traumatisme vécu par ses jeunes, victimes d'une société cruelle à force de manquements.
Miles, 28 ans, est employé par une société travaillant pour le comptes des banques. Il est chargé de vider les maisons abandonnées par les anciens propriétaires lors du scandale des "subbprimes". Les objets laissés sur place dans leur départ précipité sont autant de traces de vie détruites. Miles les photographie.
Une histoire amoureuse avec une trop jeune fille le ramène à New-York, ville qu'il a fuie quelques années plutôt en raison d'un drame. Le raconter ne serait pas bien.
C'est alors l'occasion pour lui de retrouver Ring Nathan son vieil ami de toujours et peut-être renouer aussi avec ses parents laissés sans nouvelles depuis 7 ans.
Avec deux jeunes femmes Nathan squatte une maison abandonnée à Brooklyn, Miles les rejoint et la maison deviendra le lieu de tous les possibles.
Paul Auster saisit une galerie de portraits d'hommes et de femmes, tous acteurs et victimes de certitudes bafouées et d'avenir compromis. Avec ou sans famille ils demeurent des écorchés vifs, en quête d'amour, se réchauffant de nouvelles illusions, de promesses à venir.
Dan un style méticuleux d'une incroyable perfection, l'auteur dresse le bilan d'une Amérique crépusculaire où l'homme se doit de rester debout pour survivre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Je viens à peine de me plonger dedans mais déjà je peux vous dire la simplicité du style. Les premières pages disent de manière très percutante, très émouvante le drame humain derrière cette crise financière.
L'écriture de Paul Auster et sa manière de dépeindre ses personnages nous font adopter immédiatement leurs peurs, leurs quêtes, leurs interrogations.
Magnifique!