Auteure américaine, Louise Erdrich est une fervente représentante de la culture indienne et la figure emblématique de la Nature Americain Renaissance. Mouvement littéraire né dans les années 60 qui promeut la littérature amérindienne.
Ses héros sont d'origine indienne et leur héritage culturel lourd à porter aujourd'hui en Amérique.
Si le livre s'inspire de son histoire amoureuse tragique et de sa rupture avec l'écrivain Michael Dorris, Erdrich écrit ici une fiction universelle sur les ravages de la passion.
C'est l'histoire d'un couple en fin de course au bord de tous les abîmes et face à cette folie, trois enfants observent cette guerre psychologique et souffrent également.
Histoire d'une fin d'amour entre deux êtres fusionnels que l'art avait réunis. Dans un quotidien dévasté, l'art devient un moyen de survie et la chronique d'une mort annoncée.
Irene découvre que Gil son mari lit son carnet intime(rouge). Elle décide alors de rédiger un nouveau carnet (bleu) et continue de noter sur le rouge ses pensées afin de manipuler son mari et l'inciter à la quitter.
Manipulation et possession, amour et haine alternent tout au long de ce récit à trois voix. Celle d'Irene dans le carnet rouge, celle du carnet bleue et une troisième qui est au coeur même du drame qui se déroule et que le lecteur découvrira juste à la fin.
Louise Erdrich analyse dans une écriture sèche et désespérée la dérive d'un couple qui se détruit par tous les moyens. Gil est trop possessif, trop violent et Irene l'a trop aimé et accepté trop de choses.
La violence de l'histoire des Indiens à travers des artistes comme Catlin se mêle à celle des personnages, véritables écorchés vifs de l'amour.
Un livre fort qui interroge sur l'importance de la culture et des origines, sur l'évolution de la passion amoureuse et son impact dans une vie familiale quand elle n'est plus maîtrisée.
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