je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 30 janvier 2013

Julie Otsuka : Certaines n'avaient jamais vu la mer

L'auteur s'empare de l'histoire vécues par certaines japonaises, au début du 20ème siècle, mariées par correspondance à des japonais vivant aux Etats Unis. Elle raconte dans une litanie sans fin, leur rêve d'épouses et de femmes dans un pays neuf et prometteur.
Episode d'histoire peut être méconnu, il est un témoignage vibrant sur l'exil, le déracinement et la solitude de ces femmes un peu trop naïves.
A travers  une construction littéraire répétitive et lancinante, Julie Otsuka nous livre la vie et le combat pour la reconnaissance, mené par toutes ces femmes. En s'emparant du "nous" elle donne au récit la force du collectif et de l'universel.
Par des phrases simples, elle arrive à montrer  l'incompréhension de ces femmes livrées à des maris qu'elles ne connaissent pas, dans un pays qui ne les reconnaît.
Un quotidien disséqué et tragique où chaque jour éloigne à jamais la possibilité d'un retour au pays.
La surprise, au début, du rythme narratif donné par ces phrases qui reviennent sans cesse rappeler ce qui s'est passé pour les unes et les autres peut lasser à la longue.
On peut regretter aussi que le "nous' collectif empêche une approche individuelle et plus personnelle des évènements.
Mais le ton romanesque novateur d'une certaine façon et l'histoire donnent à ce livre un certain intérêt.



1 commentaire:

Anonyme a dit…
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