je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

jeudi 17 janvier 2013

Marie Sizun : Un léger déplacement

Marie Sizun nous raconte dans un roman subtil et délicat rempli de mélancolie, l'histoire d'Hélène qui revient à Paris après  35 ans d'absence.
Elle vient régler la succession de l'appartement de son enfance où sa belle-mère tant détestée a vécu seule, à la mort de son père.
En prenant possession des lieux,  elle remonte le temps et  les souvenirs  de cette famille  recomposée  qu'elle a fuie en s'installant à New York. Les fantômes du passé  la hantent.
Dans cette parenthèse de vie, elle se sent fragile, oppressée,  au bord d'elle-même, comme en léger déplacement.
Cette étrange sensation l'accompagne, depuis ce malaise survenu dans l'avion, une sorte d'absence, et dure encore.
Même dans les rues de Paris qu'elle affectionne tant. Elle court, parcourt, se retourne, oublie et rencontre les témoins d'un passé à jamais disparu.
La découverte d'une photo dans un tiroir lui permettra de découvrir un secret de famille. Elle pourra pardonner à son père si peu expansif,  et  comprendre sa belle-mère à la beauté  si vulgaire. Elle metttra enfin des mots sur les manques de son enfance et sur la perte de son amour de jeunesse.
Avec un léger déplacement, fil conducteur de ce livre, le lecteur accompagne Hélène sur les chemins du souvenir et de la mémoire.  D'ailleurs, ce léger déplacement, tellement répétitif , rend la fin un peu trop prévisible.
Avis aux amateurs d'action, il n'y en a pas. C'est une plongée dans un univers en suspens où non-dits et souvenirs douloureux sont finement analysés dans une recherche d'apaisement.





2 commentaires:

Jean-Paul Rigaud a dit…

Je viens de lire "Eclats d'enfance". D'abord sceptique pour finir bouleversé.

Jocelyne a dit…

du même auteur, "PLAGE" et "Un jour par la forêt".
Le premier, criant de vérité, dans ce style propre à Marie Sizun, dépouillé et concis, pour moi un petit chef d'œuvre.
le second, un beau conte pour adulte. Pour moi trop irréel (même si l'histoire part de faits malheureusement très actuels). Ce que j'ai apprécié, c'est cet engouement pour la poésie et la peinture qui donne envie de relire nos poètes et de découvrir les tableaux de maître.