je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 3 avril 2013

Alice Ferney : Cherchez la femme

Alice Ferney décortique, comme elle sait si bien le faire de manière subtile et étudiée,  les caractères humains,  à travers le mariage et le sentiment amoureux de deux couples sur deux générations.
 Le lecteur pénètre dans  la complexité d'une vie et les conséquences d'une éducation qui fait ou défait la personnalité des enfants.
Les parents, eux-mêmes,  lancés dans une existence parfois défaillante transmettent malgré eux doutes et faux semblant aux enfants.
Alice Ferney tout au long du livre nous raconte les moindres détails de la vie de couple que forment Serge et Marianne. De la rencontre au mariage, à la vie commune aux enfants,  à l'usure du couple et son délitement, le lecteur assiste à tout.
Mais c'est par la formation du couple des parents de Serge, Nina et Vladimir, que commence le récit. Nina, trop tôt mariée, si jeune aimée et  qui a tant vécu mais jamais par elle-même, transmettra à son fils, Serge le besoin de briller et de réussir à tout prix.
Cette vie par procuration sera pour Serge le poison de sa vie réussie en apparence. Au fond de lui, restera la béance d'une incompréhension totale à son entourage.
Le caractère de Marianne a été façonnée par sa mère, femme antipathique et peu aimante. Elle se raccrochera jusqu'au bout à l'amour perdu de Serge s'empêchant de vivre.
C'est une plongée dans la psychologie des sentiments amoureux, décortiqués avec beaucoup de sensibilité.
C'est un livre douloureux sur la transmission, l'amour mal donné et mal reçu, les occasions manquées, tout ce qui fait qu'une vie est unique et rare.
J'ai trouvé cependant que la douleur inguérissable de Marianne face à son divorce traînait beaucoup trop en longueur et que les drames successifs n'en finissaient pas, rendant le livre interminable.



1 commentaire:

Jean-Paul Rigaud a dit…

J'ai abandonné très vite le livre. Je n'aime pas qu'on m'explique par le menu tout ce que je dois comprendre. Chaque geste est décortiqué, expliqué au cas où le lecteur serait demeuré. Et puis le style est contestable, souvent pesant ou alambiqué. Exemple: "Ces seins... se gonflaient lorsque leur chanceuse propriétaire (sic) levait les bras..." sans parler du reste de la phrase...