Ce livre paru en 2008 plonge le lecteur dans une atmosphère très particulière. C'est un moment de lecture intense et paisible à la fois et aussi une réflexion sur la vie et la mort.
Primo arrive à la fin de sa vie, et lui revient alors une question qu'un ami d'enfance, Massimo, lui avait posée quelques quarante ans auparavant. Il connaît maintenant la réponse, et il n'a qu'une idée en tête le retrouver et la lui dire.
Pour cela il quitte, son épouse, sa maison et prend la route et longe ce fleuve que tous et toutes redoutent et admirent, tremblent devant ses colères et jouent de sa douceur, le Pô.
Nous voilà dans l'Italie profonde, rurale à une époque où les gens se déplaçent à vélo ou en charrue, où les rencontres restent inoubliables.
Tout au long de ce chemin, surgissent des personnages étonnants et troublants, traînant le fil des souvenirs d'une jeunesse passée, d'une époque révolue, Primo se souvient : le vieux magicien mort sans doute et pourtant c'est lui qu'il entend..., les amours anciennes.
Son compagnon de route n'est pas en reste, il évoque les colères du fleuve, ses débordements, ses ravages mais aussi la langueur l'été quand l'eau a oublié de tomber, mais aussi ce village curieux où les habitants perdent chaque jour la mémoire de la veille.
Remonter le fleuve, remonter sa vie, répondre à une question, attendre la mort, tout est là dans une écriture intimiste entre demi-teinte et non-dits.
La fin est trop violente dans sa netteté mais laissez vous porter, c'est une époque passée où les gens savaient encore se raconter des histoires pour aimer la vie.
1 commentaire:
Avant de lire ton commentaire, je te livre le mien :
un lent voyage, presque statique, mais tellement intense. Rien d'extraordinaire, mais chaque phrase pleine d'émotions, de souvenirs qui ressurgissent de nos mémoires, comme aux détours d'un cours d'eau.
Une écriture limpide, simple mais riche et sensorielle.
Un très beau livre.
Merci, Marie
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