je veux encore rouler des hanches,je veux me saouler de printempsje veux m'en payer des nuits blanchesà cœur qui bat, à cœur battantavant que sonne l'heure blêmeet jusqu'à mon souffle dernierje veux encore dire "je t'aime"et vouloir mourir d'aimerBarbara
mercredi 25 mars 2015
Jean-Philippe Blondel : Un hiver à Paris
Le dernier livre de Jean Philippe Blondel nous plonge dans l'ambiance très particulière d'une grande école de Prépa à Paris.
Un jeune provincial isolé et démuni va découvrir un monde impitoyable où rivalités, ambitions et classes sociales blessent cruellement.
Victor est écrivain et à son retour de vacances une lettre l'attend. L'écriture ne lui est pas inconnue. C'est celle de Patrick Lestaing qui vient de terminer son dernier livre. L'histoire lui a rappelé le drame qui a frappé son fils, Mathieu.
Perturbé et angoissé par la lecture de la lettre, Victor se souvient de ce premier hiver à Paris, 30 ans plus tôt dans les années 80.
Elève brillant, il a réussi son bac et est admis au prestigieux lycée D, en hypokhâgne à Paris.
Sa première année se déroule dans la plus grande solitude et l'anonymat le plus complet. Ses camarades de classe, brillants sont issus de familles privilégiées et possèdent les clefs d'une société aisée et mondaine.
En deuxième année, il fait la connaissance de Mathieu qui arrive de Blois et intègre la première année au lycée.
Il est seul comme l'a été Victor, réservé comme lui. Un début d'amitié se noue.
C'est alors que le drame se produit. Mathieu, humilié et meurtri par les remarques d'un professeur, incompris par ses camarades de classe, se suicide.
Jean-Philippe Blondel nous entraîne dans l'impitoyable compétition des classes Prépa où l'amitié n'est pas de règle surtout quand on ne fait pas partie du sérail.
Les personnalités de ces jeunes restent complexes et parfois ambiguës et les professeurs humilient sans cesse par des remarques infâmes.
La solitude est grande et l'apprentissage difficile. L'auteur nous décrit avec justesse le cheminement intellectuel de son héros pour trouver l'échappatoire nécessaire pour continuer.
La première partie est dure, les phrases sont percutantes, la souffrance est épidermique et les conflits intérieurs intenses.
J'ai moins aimé la deuxième partie, où la relation presque d'amitié entre le père de Mathieu et Victor m'a semblé très peu probable.
C'est un très bon témoignage sur une époque et sur ces jeunes formatés pour faire partie de l'élite.
Jean-Philippe Blondel - Un hiver à Paris - Edition Buchet-Chastel - 272 pages - 15 Euros
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